La saison estivale approche à grands pas et avec elle son lot de désagréments comme la canicule, les moustiques, les incendies… Ce dernier point se trouve être l'un des plus préoccupants, car touchant directement à la vie et aux biens des citoyens, ainsi qu'au couvert végétal.
Chaque année, des incendies ravageurs se déclarent, ici et là en réduisant en cendres des centaines, voire même des milliers d’hectares de surfaces dans la wilaya de Bouira. Les facteurs aidants sont multiples, mais les herbes sèches demeurent un excellent combustible et conducteur des flammes.
En effet, ces plantes, qui poussent un peu partout dans les champs, les prairies, sur les abords des chemins… sont très dommageables pour le couvert végétal, notamment les arbres fruitiers, étant donné qu’elles contribuent à la propagation des flammes de manière très rapide et tous azimuts.
D’ailleurs, une étincelle, qui se déclenche près d’une touffe d’herbes sèches, suffit amplement pour provoquer un brasier qui peut s’étendre sur plusieurs kilomètres. C’est pour cela que des opérations de désherbage des abords des routes sont impératives, car ces dernières sont empruntées par des automobilistes fumeurs pour beaucoup, qui, par mégarde ou négligence, peuvent jeter sur les accotements touffus des mégots de cigarettes encore fumants. Ce qui pourrait provoquer des départs de feu.
La vallée du Sahel, comme il est connu, est parcourue par un immense réseau routier constitué, en plus de l’autoroute Est-ouest et de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa, des routes nationales N°: 5, 15, 26 et 30, en sus des chemins de wilaya. À travers ces axes routiers, de nombreuses décharges sauvages sont présentes sur le bas-côté de la chaussée et les déchets organiques génèrent du méthane, qui est extrêmement inflammable.
Un simple tesson de bouteille en verre suffit pour embraser les détritus et les flammes risqueraient de se propager à une vitesse fulgurante. De l’avis des citoyens, tout ce réseau routier est jalonné de tapis d’herbes sèches qui devrait être fauchés dans les endroits sensibles, comme par exemple ceux qui sont proches des forêts, des agglomérations, et ce afin de couper court aux éventuels incendies.
À signaler que l’opération de désherbage et d’entretien des accotements routiers n’est pas encore enclenchée dans les différentes communes situées dans la vallée du Sahel, comme Chorfa, Ath Mansour, El Adjiba, Ahnif… Cette défection, si elle venait à s’installer, pourrait provoquer des dommages incommensurables sur le tissu végétal de la région, déjà fragilisé par l’urbanisation galopante, les incendies répétitifs durant la saison estivale et la coupe anarchique de bois.
Y Samir.
