Prolifération de mendiants en ville

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Les demandeurs d’aide à leurs concitoyens se font de plus en plus nombreux dans les rues d’Aïn El Hammam. Il fut un temps où quelques personnes seulement, résidant dans les villages, tendaient timidement la main.

Les temps semblent avoir beaucoup changé. Dans une ville comme Michelet, des dizaines de mendiants, venus on ne sait d’o&ugrave,; prennent place sur les trottoirs dès les premières heures de la journée, avec sébile entre les jambes. Toutes les rues ont leurs «abonnés». Certains plus entreprenants que d’autres vous suivent partout avec l’air agressif et affichant leur mécontentement si vous n’accédez pas à leur demande.

«On ne peut plus passer dans la rue sans être interpellé. Pourtant, Aïn El Hammam est une ville qu’on croyait épargnée par les mendiants ‘’étrangers’’», lance un commerçant. Les endroits les plus fréquentés sont envahis par plusieurs d’entre eux, parfois tous les dix mètres. Ils sont partout : devant la poste, la banque, dans les cafés…

Paradoxalement, des jeunes, apparemment en excellente forme physique, ne se gênent d’aborder des passants, comme le ferait un vieil homme malade. «Les habitants de la région sont très généreux et les bienfaiteurs ne manquent pas. Mais ils ne peuvent satisfaire tant de mains, de surcroît à longueur de journée.

Ces derniers temps, il nous semble qu’il y en a trop. On ne sait plus qui est dans le besoin et qui fait de la mendicité sa profession», dit un vieux retraité. «On ne peut satisfaire tout le monde», ajoute un de ses compagnons attablés dans un café. De nouvelles méthodes de mendicité ont, par ailleurs, fait leur apparition ces derniers temps.

En effet, certains exhibent des ordonnances truffées de cachets devant vos yeux, réclamant votre aide pour l’achat de «médicaments coûteux». Aussi, les associations caritatives, effectuant des quêtes pour sauver des malades, naissent chaque semaine. Les jeunes chargés de la quête, munis de boîtes en carton, hantent les rues et les carrefours et vous exhibent une autorisation de la wilaya.

«Où est le vrai du faux ?», se demandent les citoyens. La misère est à tous les coins de rue, disent certains. Le manque de travail et le coût de la vie poussent des pères et des mères de familles à demander de l’aide, répondent d’autres.

A. O. T.

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