Ouverte il y a deux mois environ, la polyclinique d’Aïn El Hammam est loin de répondre aux besoins que la population attend d’une telle structure de santé. À Rappeler que cette dernière a mis plusieurs décennies pour voir le jour. Elle ne fonctionne toujours pas à plein régime, et n’offre que des prestations limitées aux patients qui y affluent. Et pour cause, elle accuse un manque flagrant de personnel, devant permettre à tous les services prévus dans l’organigramme d’accueillir leurs malades respectifs. Si les consultations de médecine générale sont quotidiennes, celles dévolues aux spécialistes n’ont lieu qu’une fois par semaine, et ce, grâce aux praticiens spécialisés de l’hôpital, situé à près de cinq kilomètres, qui s’y déplacent pour les besoins de service. Alors que le fauteuil dentaire fonctionne normalement, de nombreux autres services attendent leur personnel spécialisé pour démarrer. L’on citera l’absence de spécialistes en traumatologie, en pédiatrie, en cardiologie et en gynécologie. Même l’hôpital de la région souffre de l’absence de ces deux dernières spécialités depuis des décennies. La radio numérique, précise un employé, est certes installée, mais elle n’est pas encore fonctionnelle, tout comme la maternité, pourtant équipée en matériel nécessaire. À signaler, par ailleurs, que la localisation de la polyclinique, loin de la plupart des villages, ne semble pas convenir aux habitants des Ath Menguellet qui doivent, pour certains, tels ceux d’Ath Aileme, parcourir plus de sept kilomètres pour s’y rendre. «Finalement, en guise de polyclinique, Michelet a eu droit à un grand dispensaire qu’on essaie de renforcer par les mêmes spécialités que celles existant au niveau de l’EPH local. Quant aux nouveautés qu’elle était censée apporter, les malades devront attende encore», déclare, visiblement sceptique, un octogénaire de la ville.
A. O. T.
