Azzedine Meddour, 17 ans déjà !

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Il s'était distingué notamment par le film culte La montagne de Baya qu’il a réalisé entièrement en kabyle, en 1997. Un long-métrage tourné sur les hauteurs de la majestueuse montagne du Djurdjura. Azzedine Meddour nous a quittés le 16 mai 2000.

Les villageois d’Akabiou, son village d’origine, dans la commune de Timezrit, ne l’ont pas oublié. Ils se sont recueillis, mardi dernier, sur sa tombe, en y déposant une gerbe de fleurs. Azzedine Meddour était l’un des cinéastes les plus en vue dans le septième art national. Né le 8 mai 1947 à Sidi Aïch, Meddour a fait des études en lettres françaises à l’université d’Alger, pour entamer par la suite des études dans le domaine cinématographique à Mouscou. A partir de l’année 1978, il entama sa carrière de cinéaste en réalisant pour la télévision algérienne, puis pour l’ENPA (Entreprise nationale de production audiovisuelle), de nombreux courts-métrages et documentaires qui remportèrent plusieurs prix internationaux. Cette même année, il réalise « Le colonialisme sans empire », un court-métrage qui traite de l’occupation et de la lutte des peuples pour leur libération. Cette œuvre fut le début d’une longue et riche filmographie. Nous citerons, entre autres, « Les nouvelles croisades » (série de 8 heures en 7 parties), qui a obtenu le 1er prix au Festival du Caire et le 1er prix à Ouagadougou en 1980, « La fillette et le Papillon » en 1982, « Combien je vous aime » qui a eu le 1er prix du Festival américain du film à New York, section Perspective, en 1985, « Le chacal doré » qui a raflé le prix du jeune public à Palaiseau au Grand prix du CERIST en 1993. Néanmoins, le long métrage « La montagne de Baya », sorti en 1997, reste le chef-d’œuvre absolu d’Azzedine Meddour qui remporta les suffrages de la critique et un très grand succès auprès d’un large public. Un autre chef-d’œuvre, « Douleur muette », un moyen-métrage sorti en 1998, lequel faisait partie de la série « L’autre Algérie », a été salué par les spécialistes et le public. D’ailleurs, il a obtenu le prix Adolf Grimme au Festival des films du monde de Montréal au Canada.  » Douleur muette » reflète le regard que portent les enfants d’Algérie sur le drame que vécut le pays durant la décennie noire. Deux années plus tard, le cinéaste Azzedine Meddour décéda, le 16 mai 2000, laissant derrière lui un répertoire cinématographique riche et surtout « témoin » d’une époque charnière du pays.

Syphax Y.

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