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La famille dénonce et réclame

Érigée durant les années 90, la plaque commémorative en hommage au chahid Sadaoui Ferhat, sise devant l’ex-section administrative spécialisée (SAS), n’est plus à sa place depuis plusieurs mois. Elle a été arrachée suite à des travaux engagés par un privé.

Face aux réclamations des citoyens du village Aït Saïd, qui exigent sa remise en place, «le maire et ses élus font la sourde oreille», déplore-on. Les moudjahidine, des membres de la famille et d’autres citoyens du village Aït Saïd trouvent que ce «laisser-aller est une humiliation et atteinte à la mémoire du chahid et de tous les martyrs». «Ce grand homme a une valeur inestimable à nos yeux. L’État a reconnu son honorable combat en érigeant cette plaque qui porte son nom. Mais, malheureusement, l’incivisme des uns et l’irresponsabilité des autres ont fait qu’elle n’est plus visible. Nous demandons aux autorités locales de prendre au sérieux ce problème», dira un membre du comité dudit village. «Cela fait des années que je soumets cette réclamation (remise en place de la plaque commémorative) aux différents services concernés, mais en vain. Je leur rappelle que ce brave homme a sacrifié sa famille et sa vie pour la libération de l’Algérie. Nous demandons au maire de prendre en charge ce souci qui porte atteinte à la mémoire de nos martyrs», ajoute-t-il. Ce chahid est né le 20 juillet 1930 au village Aït Saïd. Il fut le premier militant du village à avoir rejoint le FLN après avoir été contacté par l’un des premiers dirigeants de la révolution dans la wilaya lll, en l’occurrence Hammadi Mohand Saïd, du village Ibouyisfene, après que des échos témoignant de sa bravoure, honnêteté, courage et sens de responsabilité, lui furent parvenus. L’on rapporte qu’il dérangeait tant les harkis, que l’ennemi français témoigne, aujourd’hui, sur «son intolérance quant à leur complicité avec les soldats français». En 1958, il tomba au champ d’honneur dans une embuscade au lieudit Azaghar, à l’âge de vingt huit ans seulement.

Fatima Ameziane.

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