Le paradoxe de l’eau à Béjaïa

Partager

Mohamed Hattab, wali de Béjaïa, s’est rendu, mercredi dernier, aux daïras de Souk El Tenine et Aokas. Plusieurs projets, réalisés ou en voie de réalisation, ont été inspectés.

La première halte a eu lieu dans la commune rurale de Tamridjt où le premier responsable de la wilaya accordera une rallonge financière, pour l’achèvement de la bibliothèque communale et de la salle de lecture. Le wali en profitera pour rappeler que, dans le cadre de sa politique de cohésion sociale entre toutes les communes, des projets en faveur de la jeunesse seront inscrits, au profit des ‘’communes lésées’’. S’agissant des projets non achevés, Mohamed Hattab ordonnera au directeur des travaux publics d’évoquer, en priorité, lors de la commission d’arbitrage qui aura lieu la semaine prochaine au niveau du ministère des Finances, le projet d’achèvement de la route Bouhaloumen qui mène de Melbou à Tamridjt par Zentout, dont les travaux sont à l’arrêt. Il a, également, visité, dans cette commune, les 26 logements type RHP construits dans la localité de Laalam. Bien qu’ils soient achevés, ces derniers ne sont pas encore raccordés au réseau AEP et à celui du courant électrique. Sur place, le wali instruira les responsables de l’hydraulique et de la SDE à l’effet d’y remédier en urgence. À Melbou, l’inspection des travaux de réalisation du pont, reliant la RN9 à la RN43, en remplacement de l’ancien qui ne répond plus aux normes, a été la priorité du wali. D’une enveloppe de plus de 18 milliards de centimes et dont les délais de réalisation ont été fixés au mois d’août dernier, ce projet enregistre un énorme retard. Le premier responsable de l’entreprise réalisatrice s’est engagé à livrer le projet en novembre prochain. Suite à l’intervention des citoyens, plus particulièrement les commerçants du village voisin de Tizi El Oued qui ont manifesté leur mécontentement quant à l’interdiction faite aux automobilistes de traverser leur localité, le directeur de l’entreprise réalisatrice, à la demande du wali, a promis d’étudier la faisabilité de réouverture, pour la période estivale, de l’ancien pont. Concernant les 65 logements RHP, reconvertis en LPL et réalisés au chef-lieu communal de Melbou, le wali ordonnera au responsable de la SDE d’activer, pour relier ces logements au réseau d’alimentation en énergie électrique, afin d’éviter de les laisser à l’abandon. La wali annoncera, à l’occasion, que Béjaïa a bénéficié d’un programme de 40 000 logements, tous secteurs confondus. Le projet de la nouvelle poste a été aussi inspecté. Bien qu’il soit à un taux de 75 % de réalisation en gros œuvres, ce projet, de 58 millions de dinars, accuse un retard considérable. Au niveau de la zone d’expansion touristique de la localité, devant englober 8 projets (hôtels, complexes hôteliers et centre thalassothérapie…), la délégation de wilaya a visité le projet d’Aqua-parc, d’une capacité de 1500 personnes par jour, jumelé à un complexe touristique de 176 lits. Ce projet, d’une enveloppe de plus de 126 milliards de centimes, créera quelque 250 nouveaux emplois.

Attention particulière au chantier de l’hôpital de Souk El Tenine

Dans la commune voisine de Souk El Tenine, le chantier de réalisation d’un hôpital de 60 lits a fait l’objet d’une halte du wali et sa délégation. Entamé avec une autorisation-programme de 60 milliards de centimes, celui-ci a été réévalué, par deux fois, pour atteindre la bagatelle de 130 milliards de centimes. Il a été lancé en 2011 mais ses fréquents arrêts ont fait que les délais soient dépassés. Il ne sera livré, probablement, qu’à la fin de l’année en cours. Mitoyen à cet hôpital, le chantier des 200 logements sociaux a été également visité. Dans la daïra d’Aokas, le projet de la protection de la RN9, à hauteur de la falaise du cap, a été inspecté. Bien que plus de 50 milliards de centimes aient été dépensés, ce projet a nécessité une rallonge de près d’un milliard et demi, pour des travaux supplémentaires. Pour ce qui est des autres sites visités dans la commune d’Aokas, il y a eu le projet des 100 logements sociaux, en voie d’achèvement, à la localité d’Aguemoun où le wali annoncera à la population que le réseau de distribution AEP, pour la localité, sera réalisé ainsi que l’école primaire, tant réclamée par les habitants. Dans le village voisin de Tala Khaled, Mohamed Hattab a procédé à l’inauguration de l’annexe de la mairie. Le pont, en construction, devant relier les deux versants de la ville séparés par l’oued Tassift, a également fait l’objet d’une visite. Sur place, le wali a accordé une rallonge financière pour son achèvement. Auparavant, nombre de questions ont été discutées au niveau du siège de la daïra, où il a été présenté une situation globale au wali. Le projet de réalisation d’une unité de traitement et de recyclage des déchets ménagers, la zone d’expansion touristique, la situation du gaz de ville dans la région et d’autres points ont été abordés durant cet exposé. Dans la foulée, le wali accordera à l’APC d’Aokas une enveloppe financière de 8 millions de dinars pour bitumer l’ex-RN9, sur le tronçon allant de la bifurcation vers la nouvelle RN9, jusqu’à la limite avec la commune de Souk El Tenine. À Tizi N’Berber, l’autre commune de la daïra d’Aokas, le wali a entamé sa visite par l’inauguration de l’extension du siège de la mairie, qui a coûté plus de 33 millions de dinars. L’extension de la chaîne de refoulement de Tizi Oual, qui alimentera tous les réservoirs existants et dont le coût est estimé à 95 millions de dinars, a été au programme des visites. Sur place, le wali attirera l’attention des responsables du secteur quant à l’incapacité d’atteindre le 24 H /24, en alimentation en eau, alors que la production dépasse les besoins. La wilaya de Béjaïa produit, en effet, 300.000 m3 par jour pour des besoins estimés à 145.000 m3 par jour. La mise en service des urgences de la polyclinique de la localité et l’inauguration du chemin, bitumé récemment, reliant Tizi N’Berber à Aokas par Medkour, ont achevé la visite du wali à Tizi N’Berber.

A Gana.

Partager