Protéger le patrimoine et favoriser la créativité

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Les rideaux sont tombés sur le Mois du patrimoine de l’année 2017, placé sous le thème: «Le patrimoine culturel vecteur du développement du territoire».

Au cours de son intervention de clôture, la directrice de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou insiste sur «la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la wilaya de Tizi-Ouzou dont la richesse n’est plus à présenter aujourd’hui». Faisant un tour d’horizon sur les expositions déjà faites dans ce cadre, la 1ère responsable du secteur conclut: «une réflexion est en cours sur le classement de plusieurs sites. Il existe une volonté du gouvernement pour la préservation du village Ath El Kaïd avec une enveloppe conséquente et M. Akrech Lounas travaille sur ce village». Au cours de la matinée du jeudi 18 mai, des communications ont été faites autour du thème. Ainsi, M. Bounouar Mohamed Salah, membre de l’association touristique «Amnir» (Le guide) de la wilaya de Tizi-Ouzou, eut à traiter le thème suivant: «Développement local par le tourisme solidaire». Pour le conférencier, le développement local est conditionné par le tourisme solidaire, contrairement au tourisme de masse. Il (tourisme solidaire) constitue un complément de revenu. Dans notre pays, en général, dans notre région en particulier, le choix du tourisme solidaire s’impose de lui-même car «il s’agit de mieux faire avec ce que l’on a. Jouer sur l’identité territoriale et culturelle, sur le savoir-faire, le savoir-être, sur l’habitat traditionnel, sur les traditions d’hospitalité, sur l’autosuffisance alimentaire qui permet à la fois de retenir sur place les bénéfices et de se différencier en s’appuyant sur l’authenticité et la rencontre». Le conférencier insiste: «le tourisme solidaire est un outil de développement» et il lie «développement à la durabilité et à la solidarité qui appartiennent au sens commun», Il intègre un autre concept: «développement participatif», lequel ne peut se faire, ne peut décoller et encore moins ne peut réussir sans l’implication des auteurs et des acteurs qui sont incontestablement la clé de la réussite de ce tourisme solidaire, qui en serait une source de revenus avec la création de projets micro-entreprises, en relation avec les produits du terroir dont seuls les villageois en connaissent les secrets et eux seuls en saisissent la réalité sociale». Sur un autre registre, le conférencier explique les concepts de: durabilité qui «induit une connaissance globale (tissu socio-économique, politique, culturel, patrimoine historique, naturel entre autres. Le projet de développement durable doit être réalisé à long-terme et l’implication de la société civile est une condition incontournable». Pour l’animateur, le concept de solidarité est «d’instaurer une relation solidaire à l’échelle locale pour renforcer les capacités d’échanges et de dialogues: société civile/locaux». Bounouar parle de «notion de développement participatif qui exige de mettre en avant la société civile» et le tourisme «doit s’accompagner de ceux qui en sont les tenants». Pour faire aboutir et donc pour réussir le tourisme solidaire, le conférencier cite avec insistance le rôle que doivent jouer les associations et les collectivités locales qui sont parties intégrantes de la société civile avec plus de prérogatives qu’elles doivent recouvrir puisqu’elles sont déléguées ou élues par les populations. C’est une forme de coopération, de gestion, de gouvernances décentralisées. M. Atek Samir, du département architecture de l’Université Mouloud Mammeri est intervenu sur le sujet et se désole: «l’architecture de nos villages se dégrade. Les anciennes constructions disparaissent une à une pour être remplacées par des maisons, des bâtiments à plusieurs étages». Un groupe d’étudiants d’Iferhounène se penche justement sur cet aspect architectural qu’ils veulent sauvegarder dans les villages kabyles.

M. A.Tadjer

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