Une tradition ancestrale refait surface

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l Assister aux funérailles est une honorable coutume ancestrale qui est revenue en force, et cela depuis l’avènement du terrorisme. Une tradition qui refait surface, respectée et appliquée par la quasi-totalité de la population de la daïra de M’chedallah avec ses différentes couches sociales. Il faut d’abord souligner que le moyen d’annoncer un décès de bouche à oreille et uniquement aux proches du défunt, a fait place à l’affichage sur les places publiques dans tous les villages ; c’est par bus que les citoyens se rendent au domicile mortuaire pour présenter leurs condoléances et assister à l’enterrement. C’est ainsi que des chaînes interminables sont constatées à chaque cérémonie à tel point que des embouteillages sont devenus inévitables. La maison du défunt et ses alentours grouillent de monde et chacun cherche individuellement à se rendre utile en affichant sa disponibilité pour remplir n’importe quelle besogne. Sollicités pour s’occuper du volet religieux, aucun imam n’ose refuser et c’est pas moins de dix hommes religieux qui sont toujours présents pour appliquer le rituel musulman. Une chose à souligner, cependant, ces imams qui veillent pour psalmodier le Coran sont “rémunérés” par le maître de la maison. S’ils ne fixent pas les honoraires et ne demandent pas d’être payés, ils n’ont jamais refusé l’argent qu’on leur remet, une tâche dont s’acquittent méthodiquement les proches du défunt, bien qu’ils soient des fonctionnaires de l’Etat et que ce genre de cérémonie tout comme les fiançailles (où ils sont payés aussi) seraient mêlés dans leur programme de travail et rémunérés par l’Etat. Une question qui doit être tranchée par leur tutelle par voie d’affichage dans les mosquées. Toujours est-il qu’à Mechdallah, la douleur d’un décès est légèrement atténuée par un bel enterrement et une solidarité omniprésente.

O. S.

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