C'est dans le besoin absolu que l'esprit d’initiative se met en mouvement et que se décuple l'énergie du désespoir et l'instinct de survie.
C’est ce qui est constaté au village Selloum, de la commune d’Aghbalou, ou, en désespoir de cause et ayant frappé à toutes les portes. le comité des sages de ce village millénaire, perché sur les flancs sud-est du Yemma Khelidja ont décidé de recourir aux ressources hydriques de leur région pour mettre définitivement un terme à ce calvaire, qui revient à chaque saison estivale.En effet, ce comité des sages, après une large consultation avec les villageois, vient de lancer depuis le début du mois, un ambitieux projet de réalisation d’une digue, au niveau du principal cours d’eau (Assif l’Gazeuse) qui traverse leur territoire. Un ouvrage sous forme de mini retenue collinaire, qui recevra, en plus du filet de ce cours d’eau, le débit de pas moins d’une dizaine de sources vives dont le captage est déjà mené à terme pour la moitié d’entre elles. Un projet que le wali, interpellé lors de sa dernière visite dans la localité en avril dernier, a soutenu à hauteur de 40 millions de centimes à titre d’honoraires de location des engins de travaux publiques, que l’APC, de son coté accompagne par la fourniture des matériaux nécessaires, en vue du raccordement au réseau d’AEP existant, et enfin le service des forêts par l’ouverture d’une piste d’accès sur 06 km. Cette digue en question, est d’une moyenne capacité. Réalisée dans le lit d’oued même, à proximité du sommet de Tirourda, là où l’eau n’est pas polluée, est un réservoir de 40 mètres de largeur sur 60 mètres de longueur et 04 mètres de hauteur. L’ouvrage recevra, en plus des sources existantes, l’eau qui proviendrait de la fonte des neiges. Les travaux de terrassement sont presque achevés, et bientôt, la réalisation de l’ouvrage de digue en béton armé sera lancée. Malheureusement, toutes ces aides et la mobilisation des villageois qui multiplient les opérations de volontariats restent insuffisantes pour mener à terme cet ambitieux projet, et qu’une enveloppe financière supplémentaire estimée par le comité des sages à un milliard de centimes est nécessaire pour terminer l’ouvrage. D’où un appel pressant du même comité aux secteurs directement concernés tels que l’hydraulique, l’APW, l’APN et tous ceux des industriels ou toutes autres associations de bienfaisance pour contribuer à la concrétisation du projet, qui mettra définitivement à l’abri du besoin en eau potable ce village des plus démunis de 4000 âmes. Un village qui culmine à 1000 mètres d’altitude en zone reculée avec ses conditions géographiques et climatiques spécifiques, dont la dernière réaction géologique de l’année passée s’est soldée par un effroyable glissement de terrain qui a emporté la moitié de l’un des quartiers des plus populeux de Selloum.
Oulaid Soualah