Vers une grève

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Les négociations entre les responsables de la santé de wilaya et le syndicat d’entreprise des travailleurs de la santé affilié à l’UGTA semblent vouées à l’échec et mettront dos à dos les deux parties ayant enclenché, déjà, des pourparlers autour d’une plate-forme de revendications de ce syndicat de wilaya.Devant une telle situation conflictuelle, le SETS de Béjaïa n’a pas tardé à brandir sa menace et songe déjà à mener des actions d’envergure, notamment le “dépôt d’un préavis de grève”, et un “rassemblement au niveau de la direction de la santé de Béjaïa”.Les protestations envisagées par le SETS sont rendues publiques dans une déclaration ayant sanctionné la réunion des membres de ce syndicat, tenue le 28 du mois écoulé à l’hôpital Khellil-Amrane, du chef-lieu.Outre la “dégradation du statut du travailleur de la santé” et la “non-concrétisation des accords conclus auparavant pour l’élargissement des primes de contagion et d’intéressement”, le SETS de Béjaïa tire à boulets rouges sur le DSP qui, citant la déclaration, “N’est pas en mesure de convaincre les gestionnaires à traduire sur le terrain les différents accords collectifs”. Il s’agit, entre autres, de l’application du décret présidentiel n°02-329 du 16/10/2002, relatif à l’institution de l’indemnité de l’amélioration des performances de gestion et du paiement des rappels des primes d’intéressement et de contagion aux personnels de la DSPRS.Aussi, “La réparation de préjudice causé aux travailleurs de la santé par la non-application de texte officiel sur l’indemnité de sujétion spéciale”, fait le cheval de bataille actuel du SETS, qui dit avoir saisi la tutelle. Les syndicalistes UGTA du secteur de la santé dénoncent, en outre, le “mépris et le mutisme affichés par le ministère de tutelle”, se disent déterminés à faire entendre leurs revendications, après que “le principe du dialogue n’a abouti qu’à des paroles interminables et stériles”.Emboîtant ainsi le pas à leurs homologues du secteur de l’éducation, les représentants du SETS s’apprêtent à paralyser les hôpitaux ; c’est ainsi que le malaise des travailleurs se traduit.

Nadir Touati

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