Les usagers font leurs adieux au Pont noir

Partager

Hier, les usagers de la RN25 ont traversé, pour la dernière fois, le célèbre Pont noir (Thikantarth Thavarkhant) qui enjambe l’oued Boghni à son confluent avec l’oued Tléta.

«En me rendant à mon lieu de travail comme tous les jours, à Tizi-Ouzou, j’ai eu comme un pincement au cœur en empruntant pour la dernière fois le pont», nous confie Si Mokrane. En effet, l’ouvrage allait être définitivement fermé à la circulation, juste après le passage de M. Le wali de Tizi-Ouzou qui venait inaugurer la déviation de la RN25 et du CW128. Tout le site sera bientôt recouvert d’eau. De nombreux autres usagers n’ont pas caché leur tristesse. «Et ce n’est pas parce que nous serons obligés de faire six kilomètres et demi. A chaque fois que j’arrive au niveau de ce pont, les souvenirs de la marche du 20 avril 1980 me reviennent. C’est là que nous fûmes stoppés par le barrage de l’armée et de la gendarmerie qui nous avaient empêchés de rallier Tizi-Ouzou. Ce pont fait partie de l’histoire de la région et nous sommes tristes de le voir disparaître», nous confie Aami Rabah, un retraité de l’éducation. Son compère Si Lounès ajoutera : «Tous les habitants de la région suivent avec intérêt l’évolution des travaux de ce petit barrage qui est un projet important pour nous. Néanmoins, les nouvelles générations ne connaîtront jamais ce pont noir et le ressentons comme une rupture avec tout un pan du passé». Soulignons par ailleurs que le barrage fixe des forces de sécurité a été déplacé vers le carrefour de la déviation avec le CW128, sur la route de Boghni.

Essaid Mouas.

Partager