La pénurie d’eau perdure

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La distribution d’eau potable dans la commune d’Amalou souffre d’une grande irrégularité, malgré le raccordement du réseau au barrage Tichi Haf. «Le volume théorique concédé à notre commune est de 2 500 m3 par jour. Néanmoins, l’eau n’est débitée qu’à raison de 4 heures quotidiennes et le pompage est encore plus aléatoire durant les week-ends», relève sur une pointe de dépit, M. Azzoug, le maire de la commune.

«La distribution dans les foyers est limitée à tous les deux jours, avec une plage horaire d’une à deux heures, tout au plus», nous explique-t-il. Notre interlocuteur nous apprend qu’en raison d’une contrainte technique liée au nouveau réseau de distribution, le village Ighil N’tala, situé sur les hauteurs du chef-lieu de la commune, est resté 14 jours sans eau. «Nous sommes en train de reprendre l’exploitation de l’ancienne chaîne AEP, pour rétablir l’eau à ce niveau, en attendant le règlement définitif du problème», nous fait savoir le P/APC. Sur le plan de la gestion, l’édile communal informe que les services de l’APC supportent toutes les charges liées à la distribution y compris pour la commune limitrophe de Bouhamza. Des charges que le maire juge «accablantes et inappropriées». «La facture d’eau nous revient à 140 millions de centimes par mois, tandis que la facture d’électricité s’élève à 150 millions par mois», explique le premier responsable de l’APC, déplorant l’inadéquation entre ce coût si exorbitant et les prestations dérisoires auxquelles a droit la commune. Le transfert de la gestion de l’eau au profit de l’ADE, que les responsables de la municipalité appellent vivement de leur vœu, est perçu comme une solution idoine : «Nous avions conclu un protocole avec l’ADE, selon lequel cette dernière intégrera la gestion de l’AEP à compter du 3O mars 2017. Hélas, l’ADE ne s’est pas encore manifestée, si ce n’est pour mettre un véhicule à notre disposition», dira M. Azzoug. Des citoyens des villages Ath Djemhour et Ighil Iguenni nous nous ont fait part de leur détresse : «Nous vivons une pénurie chronique d’eau. Celle-ci ne coule que rarement de nos robinets. Nous sommes d’autant plus inquiets que la période estivale approche à grands pas».

N. Maouche.

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