Le premier responsable de la direction de la santé et de la population de Béjaïa, en l’occurrence Dr Hamici, a défendu le bilan «satisfaisant de l’exercice précédent et des réalisations concrétisées dans le secteur de la santé au niveau de la wilaya».
C’était en milieu de semaine lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de la DSP. «En regardant un peu en arrière, je pense que la situation du secteur de la santé dans la wilaya de Béjaïa s’est amplement améliorée avec l’ouverture d’autres structures sanitaires et le renforcement du personnel médical», a-t-il affirmé devant la presse locale. «Beaucoup d’efforts», a-t-il insisté, ont été consentis par la direction de la DSP de Béjaïa pour «la réhabilitation du service public de la santé», dans le cadre d’une feuille de route «soutenue par des réunions de coordination et un plan de suivi et d’accompagnement des structures de la wilaya». Selon le conférencier, ces efforts ont permis de donner «un nouvel élan et une dynamique dans l’amélioration continue des prestations de soins». Parmi les mesures prises par la DSP de Béjaïa pour satisfaire les aspirations des citoyens, le Dr Hamici a cité, d’abord, l’amélioration de l’accueil. Cela a été rendu possible, selon lui, «grâce à la formation des agents affectés à ce service et l’utilisation de l’outil informatique, pour la gestion des flux d’attente et l’affichage des différentes informations utiles aux usagers». En outre, le traitement immédiat des requêtes et la réhabilitation des infrastructures ont apporté un soulagement certain aux souffrances des patients, a-t-il indiqué. L’autre mesure prise par la DSP, pour améliorer les prestations de soins dans les structures sanitaires publiques concerne, «la réorganisation des services des urgences autour de la gestion des flux, du tri et de la prise en charge des urgences vitales». Il est utile de souligner ici que les services des urgences font souvent l’objet de sévères critiques des patients pour la «mauvaise qualité du service et l’anarchie qui règne au niveau des pavillons des urgences». À ce sujet, le Dr Hamici a rassuré que la nouvelle réorganisation des services des urgences est à même d’instaurer de l’ordre et de favoriser une meilleure prise en charge des patients. Plusieurs nouvelles structures réceptionnées L’autre satisfaction du DSP de Béjaïa est l’état des lieux du programme de développement en matière d’infrastructures. Sur ce volet, l’orateur a informé que le nouveau pavillon des urgences de l’EPH Akloul Ali d’Akbou, tant attendu par la population locale, a été inauguré, tout récemment, avec une nouvelle structure de 60 lits. Le secteur de la santé de la wilaya a également fait été de la réception et la mise en service d’un centre d’imagerie médicale au CHU de Béjaïa, du projet d’extension de l’EHS d’Il Mathen, de la polyclinique de Feraoun, ainsi que du siège de l’EPSP de Kherrata, s’est-il réjoui. D’autres infrastructures, notamment l’extension de la maternité «Mère et enfant», d’une capacité de 140 lits et rattachée au CHU de Béjaïa, le nouveau centre de transfusion sanguine, implanté à Sidi Ali Lebhar, et les sièges EPSP de Sidi Aïch, El Kseur et Adekar seront réceptionnées dans les jours à venir, a déclaré le Dr Hamici. À cela s’ajoutent d’autres projets dont les taux d’avancement sont entre 70 et 95 %. Il s’agit, a-t-il énuméré, de l’EHS de psychiatrie d’Oued Ghir, l’EPH de Souk El Tenine et celui de Tazmalt, les polycliniques de Béjaïa et Kherrata, ainsi que le siège de l’EPSP de Seddouk. Ces projets seront réceptionnés dans les mois à venir, a-t-il encore indiqué.
La formation paramédicale en progrès
Parallèlement à ce programme de développement et de déploiement des infrastructures sanitaires à travers les communes de la wilaya, le DSP a informé qu’un plan de formation des paramédicaux a été mis en place. Au total, 10 annexes et une école à Sidi Ouali ont été créées pour former des paramédicaux et pourvoir ainsi au personnel des nouvelles structures sanitaires réalisées. «Actuellement, il y a 1 152 paramédicaux en formation. La sortie d’une promotion de 250 paramédicaux est prévue pour ce mois de juin. Je pense que nous pouvons combler le déficit en personnel paramédical généré par le départ à la retraite», a rassuré le DSP de Béjaïa. Abondant dans le même sens, le Dr Hamici a vanté les efforts déployés par la DSP, pour assurer la formation continue aux professionnels de la médecine. «Il ne se passe pas une semaine sans qu’un séminaire, ou une session de formation, soit organisé dans l’optique d’améliorer les compétences de nos professionnels», a-t-il souligné.
Le cahier des charges du CAC en élaboration
Abordant la prise en charge des cancéreux dans la wilaya, le premier responsable de la DSP a affirmé que cela reste «une préoccupation majeure» dans le secteur. A cet effet, il a annoncé que «le dégel du projet du centre anti-cancer (CAC), grâce à l’intervention du wali de Béjaïa, a donné un nouvel espoir pour la réalisation de cette structure spécialisée». Un cahier de charge pour la réalisation de cette infrastructure, prévue dans la commune d’Amizour, est en cours d’élaboration, a informé le Dr Hamici. Ce dernier a précisé, au passage, que le service d’oncologie de l’hôpital d’Amizour prend en charge quelque 825 nouveaux cancéreux. Dans ce sillage, l’orateur a rappelé que ce service (oncologie) a bénéficié d’une extension de 12 à 36 lits. Parmi les mesures entreprises par la DSP dans le cadre de la prise en charge des cancéreux ou de la prévention, le Dr Hamici a cité la mise en place du registre du cancer de la wilaya, la création d’une cellule d’écoute et d’orientation et la formation de médecins généralistes en oncologie. À souligner, par ailleurs, qu’une opération de dépistage du cancer colorectal (1ère opération à l’échelle nationale) se déroule actuellement dans les régions de Souk El Tenine, Amizour et Adekar. Une opération de dépistage du cancer du sein, lancée par la DSP, a touché 127 villages de la wilaya et a permis la réalisation de 1 039 mammographies, a noté le Dr Hamici, en soulignant que le dépistage du cancer du col a été renforcé dans la wilaya par l’ouverture de 9 unités de cytodiagnostic. En tout, ces unités ont réalisé 6 800 frottis, a-t-il encore informé.
Boualems Slimani