Site icon La Dépêche de Kabylie

Les mises à l’écart continuent au FFS

Les sanctions des militants jugés « récalcitrants » continuent dans la maison de plus vieux parti de l’opposition. En effet, deux militants de la section de Tizi N’Tleta viennent d’être suspendus, en attendant leur comparution devant la commission de déscipline.

Il s’agit des militants Madjid Laribi et Lekadir Larbi qui qualifient cette suspension d’ «injuste». «C’est un processus qui avait commencé avec la liquidation de Dr Halet», a regretté Madjid Laribi que nous avons contacté. Selon ce dernier, les enjeux sont très importants, «d’où la machine qui est en train de se mettre en place, pour liquider tous les militants sincères qui contestent la déviation du parti de la ligne d’Aït Ahmed». «L’objectif c’est qu’ils aillent aux locales et au congrès, l’année prochaine, sans les militants qui dérangent, dont nous faisons partie. Ils veulent avoir la main libre pour négocier en 2019», a-t-il soutenu. S’agissant du motif de la suspension, Madjid Laribi confirme n’avoir eu aucune notification là-dessus : «La note de suspension est adressée à nos deux noms, mon camarade Lekadir et moi, en date du 11 du mois en cours. Alors que normalement, selon le règlement du parti, elle doit être notifiée à titre individuel pour chacun de nous, en précisant le motif et le degré de gravité des accusations. On devait nous préciser aussi que nous pouvons nous présenter à la commission de règlement des conflits, accompagnés d’un avocat pour assurer notre défense. Là on ne sait même pas devant quelle commission on doit comparaître ! La fédérale ou la nationale ! ». «Une transgression des règles et des lois du parti», estime le militant suspendu, qui conforte la thèse «de raisons purement politiques pour cette exclusion». «Ce qui est en soi très grave». Toujours, dans le même sillage, Madjid Laribi poursuit : «Me concernant, je n’ai aucun problème organique avec le parti. Je gère les sites du parti, depuis 2010, et je n’ai pas été payé et c’est légitime de demander mon argent. Quand ils ont refusé de payer, j’ai suspendu les sites». Les deux militants ont par ailleurs menacé de saisir l’Internationale socialiste, «pour lui faire part des pratiques non démocratique au FFS qui a signé la charte de cette instance». «Il n’est pas non plus exclu de saisir le tribunal administratif», a-t-il révélé. Farid Bouaziz, le fédéral du FFS dans la wilaya de Tizi-Ouzou, explique : «Dans le cas de Madjid Laribi, le parti l’a suspendu temporairement en attendant de le faire comparaître devant la commission de médiation fédérale. Il est juste suspendu des activités organiques». «Quelle que soit la nature du problème, organique ou autre, il est militant de la section de Tizi N’tleta et il doit passer devant la commission fédérale. S’il n’est pas content, il peut toujours faire un recours auprès de la commission nationale», a-t-il ajouté. Par ailleurs, un autre militant de la section universitaire de Béjaïa celui là Farid Amir puisque c’est de lui qu’il s’agit, exclu du parti fin mars, a rendu public sur sa page facebook, un rapport envoyé au premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafaa, lui signifiant qu’il avait reçu une notification écrite lui annonçant sa suspension en tant que militant, sous prétexte qu’il avait porté atteinte aux idéaux et principes du parti. «Aujourd’hui, le 13 mars 2017, j’ai reçu une convocation pour comparaitre devant la commission de médiation et de règlement des conflits au siège de la fédération de Béjaïa». Et d’ajouter : «Mon comportement et ma réaction face au coup de force exécuté contre le FFS et ses militants, notamment ceux de la base, ne peuvent être assimilés à un acte portant atteinte aux idéaux et principes du FFS», s’est-il défendu.

Kamela Haddoum.

Quitter la version mobile