Désormais, plus d’intérêt pour le privé

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Le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a inauguré, hier, une unité de fabrication de sacs d’emballage en polypropylène.

Accompagné d’une forte délégation, le wali a été accueilli sur place par les autorités locales et l’investisseur privé qui a présenté son entreprise, en plein essor. Cette dernière, qui vient d’être mise en service, produit des sacs tissés en polypropylène de toutes les dimensions (25, 10 et 5 kilos). Cette unité est entrée en production à vrai dire depuis avril dernier. Elle a une capacité de production de 19 millions de sacs tissés par an. Elle produit également des sacs filets pour l’agriculture et divers emballages. Cette nouvelle unité emploie 75 agents. À signaler que l’investisseur a lancé depuis le mois de juillet 2002, une minoterie d’une capacité de production de 120 tonnes/jour. L’initiative a été à l’origine de la création de 60 emplois. L’unité produit de la farine de blé tendre. De retour à Tizi Ouzou, Mohammed Bouderbali s’est arrêté à Oued Aissi pour visiter le terrain d’une exploitation agricole. Ce projet d’élevage de vaches laitières coutera 200 millions de dinars ; Sa capacité d’exploitation est de 240 têtes pour une production journalière de 6000 litres. Il est à rappeler que l’exploitation Oudafal a été créée en 1990. Elle regroupe trois filières à savoir la filière lait, qui comporte l’élevage de vache laitière et la collecte du lait cru. La seconde filière est relative à la production de pommes de terre de semence sur 200 hectares. La dernière filière est relative à la prestation des services agricoles.

L’avenir est dans l’agriculture

En fin de visite, le wali Mohammed Bouderbali dira lors d’un point de presse improvisé sur place «L’agriculture a été le parent pauvre à un certain moment mais c’est un secteur extrêmement important, hélas, nos terres ne sont pas suffisamment travaillées, il faut plus d’efforts pour arriver à l’autosuffisance alimentaire. Tizi Ouzou n’est pas comme elle était il ya un certains nombre d’années, le travail de la terre a été abandonné, c’est le moment ou jamais de revenir à l’agriculture, c’est l’avenir». Au sujet de l’investissement industriel et les blocages, le wali précisera : «Nous sommes dans la même logique à savoir accompagner et encourager toute initiative quelque soit le domaine d’activité. L’investisseur qu’on a vu aujourd’hui dispose d’une minoterie et maintenant il lance une sacherie, c’est complémentaire, c’est aussi 75 emplois qui viennent d’être créés, ce n’est pas du tout négligeable. Ici, à Réhahlia c’est une exploitation agricole dans la filière lait avec 240 vaches et 6000 litres/jours, c’est important pour toute la région d’autant plus que Tizi Ouzou est connue pour être une région à vocation agricole. Il n’y a pas longtemps nous avons assisté à la fête du lait à Imaloucene, un petit village qui produit plus de 4 millions de litres de lait. Il faut encourager et développer la filière car elle produit d’autres activités à savoir la transformation du lait. C’est de cette manière qu’on pourra aller vers plus de développement». Concernant la protection des terres agricoles, la récupération du foncier à caractère agricole attribué à des investisseurs industriels, le wali répondra : «Il ne s’agit pas de brader des terres agricoles mais quand il s’agit de besoin essentiels on est obligé d’y aller. En Italie ou en France, parfois quant c’est un besoin essentiel on n’hésite pas à exploiter ces terres, c’est un choix. Les investissements industriels on ne peut pas les faire n’importe où aussi, des choix sont faits ici et ailleurs. Quand un hectare exploité en industrie me donne l’opportunité de créer 100 emplois et le même hectare exploité en agriculture ne nourrit même pas une famille, le choix est vite fait. Concernant les zones industrielles, tous les lots sont attribués, Certains ont lancé leurs activités d’autres malheureusement non. Des procédures sont entreprises pour lancer les projets ou récupérer les lots».

Hocine T.

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