Des mendiants s’accaparent la chaussée

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Le phénomène de la mendicité ne cesse de s’accroître, prenant des proportions alarmantes au niveau de la wilaya de Bouira, particulièrement avec l’entame du Ramadhan.

En effet, des énergumènes démunis de conscience usent d’un stratagème des plus condamnables. Pour apitoyer les passants et leur soustraire de l’argent, ils se placent en plein milieu de la chaussée avec des enfants en bas-âge pour mendier. Ces personnes exposent ces enfants à un véritable danger de mort, souvent sur des axes de grande circulation, comme c’est le cas sur la RN05, la RN15 et la RN26, reliant la wilaya de Bouira à celle de Béjaïa, et même sur l’autoroute est-ouest. Des axes routiers dont l’important flux qui circule est en majorité composé de camions à gros tonnages, faisant des navettes entre la capitale et les ports de l’Est du pays. Même si ces malheureux enfants, dont l’âge varie entre quatre et dix ans ne sont pas écrasé par ces véhicules, ils n’échappent pas à la forte pollution des lieux, provoquée par les pots d’échappement des milliers de véhicules qui défilent de manière discontinue. Ajouté à cela, les rayons ultraviolets d’un soleil mordant par ces temps caniculaires, auxquels sont directement exposés ces êtres fragiles à longueur de journées. Il n’est pas rare de voir leurs visages noircis et leurs petites épaules affaissées, du fait de cette pénible position debout dans laquelle ils restent. Nulle autorité ne peut nier ou prétendre ignorer ces enfants en bas-âge, honteusement exploités par cette juteuse filière de la mendicité. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment depuis l’arrivée des refugiés subsahariens et syriens auxquels s’ajoutent des autochtones, qui se déguisent en refugiés en brandissant des pancartes où il est inscrit « nous sommes des réfugiés » ou encore ‘’une famille syrienne a besoin d’aide‘’. Un nouveau phénomène qui intervient, après celui des jeunes femmes avec des nourrissons qu’elles portent dans leurs girons, ou sur le dos, qui ont longtemps écumé les lieux publics, les marchés et qui faisaient aussi du porte à porte pour recevoir quelques sous.

Oulaid soualah

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