Tous responsables !

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En l'absence d'une volonté réelle de protéger l'environnement, ce dernier continue, hélas à subir les affres de la pollution, qui, a priori, semble s’inscrire dans la durée.

L’incivisme des uns (les habitants), couplé au laxisme des autres (autorités locales), ne présage rien de bon pour cette situation, qualifiée de chaotique par les plus avertis. À l’instar des autres wilayas du pays, celle de Bouira n’échappe malheureusement pas à cet état de fait, où les déchets en tous genres, amoncelés dans des décharges sauvages sont constatés un peu partout. La commune d’Ath Mansour, comme toutes les autres d’ailleurs, n’échappe pas aussi à ce problème de pollution qui touche l’environnement. Néanmoins, il y a lieu de citer un endroit ou la pollution a atteint des proportions alarmantes; il s’agit de ce ravin qui parcourt les bourgades de « Passala » et « Tihemamine » du Nord au Sud, et qui passe sous la RN5 et le CW12 pour finir son parcours à l’oued Amarigh en aval. En effet, ce précipice est transformé depuis des années déjà en collecteur des eaux usées et des ordures ménagères, laissant les lieux dans un état calamiteux. Une virée dans ces lieux renseigne sur l’étendue des dégâts occasionnés à l’environnement dans cette localité, « agressé en toute impunité ». Auparavant, au bas-fond de ce ravin il y avait un ruisseau à l’eau limpide qui suintait tranquillement. Les lieux étaient propres et indemnes de toute pollution. Mais depuis une quinzaine d’années, les choses ont commencé à se gâter, et le ravin a été infesté par les ordures ménagères et les eaux des ménages en le transformant en véritable cloaque et décharge sauvage » constate un riverain. Les lieux offrent la vue désolante d’un tissu végétal en proie à la souillure. Les eaux usées ont même investi des oliviers en les polluants carrément. Impossible de passer par les lieux sans se pincer les narines. Il y règne un chaos indescriptible: immondices, eaux pestilentielles et glauques…Les riverains « en désespoir de cause », vu que leurs habitations ne sont pas raccordées au réseau d’assainissement, que ce soit pour ceux habitant « Passala » ou « Tihemamine », déversent les eaux usées vers ce ravin en empoisonnant les lieux. Et comme le ramassage des ordures n’est pas assuré par l’APC, au profit de ces localités oubliées, les habitants ne voient pas d’autres choix que de jeter les déchets dans la nature, même si cela reste injustifiable et condamnable. De son côté, l’entreprise réalisatrice de la section de l’autoroute Ahnif-Allagahane, de la pénétrante Ahnif-Béjaïa a déversé des tonnes et des tonnes d’eaux usées chargées de béton usé, ce qui a augmenté la pollution dans ce ruisseau transformé en égout à ciel ouvert. Plusieurs voix se sont élevées dans la région, pour exiger « la dépollution de ce ravin » qui s’étend sur plusieurs kilomètres, mais aucune oreille attentive ne semble avoir été destinataire de ce S.O.S.

Y Samir.

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