Les habitants nettoient la ville

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Le débrayage des communaux, affiliés au Snapap, observé plus d’une semaine, n’est pas sans conséquence sur le quotidien des habitants. Cette grève de dix jours a eu des conséquences, notamment le ramassage des ordures ménagères qui ne s’est pas fait.

Devant cet état de fait, certains habitants, comme ceux de la ville de Sidi-Aïch, ne sont pas restés inactifs et ont décidé de retrousser leurs manches. «La propreté de la ville c’est l’affaire de tous», nous confie un habitant du quartier ˮLa gareˮ. «Les dépôts sauvages se sont multipliés depuis longtemps déjà ça gâche le paysage et rend l’air irrespirable. Et ette grève des communaux n’a fait qu’aggraver la situation, car la salubrité est loin d’être le cheval de bataille de nos responsables locaux», nous dira un jeune universitaire. Et c’est donc pour cette raison qu’un groupe de riverains ont proposé aux habitants des quartiers de la ville de mener une campagne de nettoyage, le week-end passé. «Certains pensent que ce n’est pas à eux de ramasser ce qu’ils n’ont pas jeté, mais je crois que ce n’est pas le bon raisonnement. Si l’APC ne fait pas fait beaucoup, nous nous devons de veiller jalousement la propreté de nos cités», nous dira un autre habitant. Si les autorités ont pour mission de garantir la propreté des espaces publics, il appartient aussi à chacun de respecter son environnement en faisant preuve de civisme et en respectant certaines règles. Le week-end dernier donc, des citoyens ont donné un exemple de civisme. «En l’absence des autorités locales, nous nous devons de veiller à la salubrité de nos cités. Tous nos gestes doivent s’accompagner d’une prise de conscience et d’un comportement responsable», dira encore un habitant du quartier Timzaghra.Près d’une centaine de personnes ont donné de leur temps pour nettoyer les quartiers de la ville de Sidi-Aïch. Des camions ont été aussi mobilisés pour collecter les sacs de détritus ramassés durant cette journée de nettoyage qui s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. «Il ne s’agit pas de remplacer les services de la Ville qui font leur travail. Mais de faire en sorte que les gens salissent moins, qu’ils traitent la rue comme leur chez-soi, qu’ils se comportent en bons citoyens et non pas en consommateurs sans conscience. C’est aussi une manière de se réapproprier l’espace public», nous dira, Salim, habitant du quartier ˮLa missionˮ.

Bachir Djaider

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