Les ordures jetées anarchiquement par les citoyens n’épargnent même pas le siège de l’APC d’Aït Yahia dont un mur entier croule sous les immondices.
Les bennes des deux camions de la commune, en stationnement sur le bas-côté, et destinés à la collecte des ordures, n’en finissent pas de recevoir des sacs pleins à craquer. Les déchets débordent des bennes remplies à ras bord, formant de gros tas d’immondices qui dégagent des odeurs nauséabondes, juste sous les fenêtres des bureaux. Les employés ne peuvent plus travailler sans fermer toutes les ouvertures. Des nuées de mouches et de moustiques envahissent les bureaux. Les usagers de la mairie sont révoltés par cette situation qui porte atteinte à l’image de leur commune. «C’est le premier et l’un des rares édifices publics que les étrangers découvrent en arrivant à Aït Yahia. Les nombreux visiteurs de la tombe de Si El Hocine Aït Ahmed ne peuvent être accueillis par un tel décor, c’est honteux. Que vont-ils penser de notre commune qui a donné tant de chouhadas et de moudjahidine à l’Algérie ?», se désole un habitant. Les services d’hygiène semblent dépassés. Un élu de l’opposition dira : «Personne ne bouge le petit doigt. Cet état de fait n’est pas causé uniquement par la grève des travailleurs des collectivités locales, mais c’est le quotidien des citoyens d’Aït Yahia, en particulier ceux du chef-lieu et les usagers de l’APC». Malheureusement, la mairie n’est pas seule à souffrir de l’insuffisance de la collecte des ordures. Si les camions du chef-lieu arrivent à décharger leur cargaison en quémandant une place dans un des dépotoirs des communes qui en disposent, ceux chargés de ramasser les déchets des villages sont, en ce moment, aux abonnés absents. Les habitants sont abandonnés à eux-mêmes. Chacun essaie de trouver une solution pour s’en débarrasser. Certains les déposent dans leurs champs, d’autres les déversent dans les fossés et autres accotements. Et c’est l’environnement qui en prend un coup. Notons que depuis la fermeture de la décharge communale par les riverains, notamment les habitants d’Aït Hichem qui n’en supportent plus les nuisances, l’APC n’arrive pas à trouver de solution même provisoire. Le projet de construction d’un centre de tri n’aurait pas abouti, selon un employé de l’APC, pour non-disponibilité d’un terrain. Ce qui n’absout en rien les responsables qui ne doivent pas baisser les bras tant qu’une solution définitive ne sera pas trouvée.
A. O. T.

