L’insalubrité s’est installée aux quatre coins de la commune des Ouadhias. Le constat est unanime : Ouadhias est sale !
Multiplication des points de chute anarchiques des ordures ménagères, décharge sauvage sur le chemin de wilaya n° 100, les abords des routes toujours jonchés de détritus, de cannettes, de bouteilles, de sachets noirs et de différents gravas… Il faut ajouter à cela le talweg d’eaux usées qui traverse la ville du côté sud. Les odeurs nauséabondes, les animaux errants et les nuées d’insectes font craindre le pire à la population locale. Le maire des Ouadhias, abordé au sujet de l’insalubrité qui caractérise sa municipalité, répondra : «En effet, l’insalubrité nous colle à la peau. Nous avons fait des efforts dans ce sens et nous avons acquis des équipements suffisants, qui ont fait que la collecte des ordures ménagères est quotidienne au chef lieu et un jour sur deux dans les villages, mais les saletés foisonnent. La décharge sauvage sur le CW 100 revient plus grossie à chaque fois que nous procédons à son nettoyage. Les points de chute des ordures sont nombreux et pourrissent à ciel ouvert. Les citoyens ne respectent pas les horaires de passage des bennes tasseuses. Nous avons essayé de sensibiliser, mais rien à faire. Il faut que les gens fassent attention, nous ne sommes pas obligés de vivre au milieu des ordures et de la saleté». Concernant le talweg des Ouadhias qui pourrit la vie aux riverains, hiver comme été, le maire des Ouadhias notera : «Pour éradiquer cet oued aux eaux usées, nous avons bénéficié d’un projet d’ovoïde de 1,7 kilomètres pour un montant initial de 11 milliards depuis plus de dix ans. Lorsque le ministre Necib était en place une entreprise a été choisie et allait être installée pour entamer les travaux. Entre temps la crise économique est survenue, et le ministre remplacé par un autre, alors le projet est resté sans suite. Nous demandons donc au ministre actuel qui connait bien le projet de relancer l’opération car des centaines de foyers vivent un calvaire à cause de ses eaux usées. Les maladies à transmission hydrique planent dans le ciel et menacent comme l’épée de Damoclès, et le pire, c’est que ces eaux usées arrivent jusqu’au barrage de Taksebt».
Hocine T.

