Le projet de la bibliothèque communale d’Ighram, implanté dans le périmètre urbain du chef lieu, est en perpétuel chantier. L’inscription de cette infrastructure de proximité, dédiée à la culture et au savoir, remonte à l’année 2006.
Le projet a été doté d’une couverture budgétaire mobilisée grâce à la mise à contribution du fonds communal des collectivités locales (FCCL), nous informe-t-on. Une autorisation-programme qui n’a pas suffi à mener ce projet à bon port. Ce problème, rappelle-t-on, a résulté de la lenteur de la procédure de traitement du dossier, depuis l’inscription jusqu’à la phase de lancement des travaux. Durant toutes ces années, les matériaux et les prestations de service ont eu tout le temps de renchérir. Au bout du compte, on s’est retrouvé avec une enveloppe épuisée et un projet à l’état de chantier.
«Les travaux ont été naturellement arrêtés sitôt l’enveloppe budgétaire affectée au projet épuisée», déclare M. Ibaliden, premier magistrat de la commune, précisant que la cagnotte n’est pas sujette à réévaluation. «Nous avons besoins de 17 millions de da pour réaliser les travaux restants, à savoir les corps d’état secondaires, les VRD, la boiserie et tous les travaux de finition», soutient le P/APC.
Une rallonge budgétaire qui ne peut venir que des programmes sectoriels de développement (PSD), mais qui se fait attendre depuis de longues années. Interrogé sur cet équipement public, un retraité de l’éducation d’Ighram, résidant au village Irsen, estime que les pouvoirs publics devraient accorder plus d’importance à la culture dans le milieu rural : «la culture aide à l’instruction et à l’émancipation des jeunes. C’est vraiment dommage, et surtout dommageable de devoir attendre si longtemps pour voir un tel projet aboutir», dira-t-il.
N. M.
