Sidi Ayad perpétue la tradition de Tafsuth

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l Si dans les autres régions de la Soummam, la célébration du premier jour du printemps (Tafsuth) est toujours en vigueur, dans la région de Sidi Aïch cette tradition est en voie de disparition : point de repas collectives ou autres. Cette journée est passée presque inaperçue car certaines familles ont préféré préparer le couscous (Adheryiss) et le manger chez elles-mêmes ; d’autres ne l’ont même pas préparer. Néanmoins, et au grand bonheur de toute la région, il reste toujours une commune qui attache de l’importance à ce genre de tradition. En effet, à Sidi Ayad, commune située sur l’autre rive de la Soummam et dépendant de la daïra de Sidi Aïch, connue pour son hammam, les gens étaient fidèles aux us de leurs ancêtres, même si cette tradition a perdu un peu de son charme d’antan, mais au moins ici les jeunes ne sont pas plongés dans l’oublie.A cet effet, le jeudi passé, à Sidi Ayad, le printemps a été à l’honneur : jeunes filles et garçons se sont réunis au mausolée de Sidi Ayad, comme a toujours été la tradition dans cette contrée. Les femmes se sont adonnées aux chants avec un cœur joyeux, à l’intérieur du mausolée, tandis que les hommes sont restés dehors. Même la journée de jeudi était à leurs faveurs car le soleil printanier était au rendez-vous. Pourtant malgré cette ambiance unique dans la région de Sidi Aïch, un vieil homme de ce village n’est pas du tout content car selon lui tout a disparu et la célébration de “tafsuth” est devenue symbolique, et même la “waâda” d’antant, où le couscous (aderyis) était roi de la fête, n’est plus servie maintenant.

Karima Rili

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