Un taux de consommation de 64%

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La situation globale des finances publiques de la wilaya de Bouira a été passée en revue, hier, à l’occasion du conseil de wilaya, tenu au niveau du siège de la cité administrative.

C’était bien entendu en présence du wali de Bouira M. Mouloud Chérifi, du contrôleur financier, du trésorier, de l’ensemble des directeurs de l’exécutif et des chefs des daïras de la wilaya. Ainsi et selon un tableau exhaustif présenté par le contrôleur financier de la wilaya, le budget alloué au cours de l’année 2017 à la wilaya de Bouira, s’élève à hauteur de 3104 milliards de dinars (budgets sectoriels et programme des hauts plateaux), et la consommation globale a été estimée à 64% au 22 Mai dernier. L’intervenant exposera, en détails, les budgets alloués et consommés de chaque secteur de la wilaya. On citera à titre d’exemple la direction de la santé, avec un budget de 225 millions de DA, destinés à des opérations d’acquisition d’équipements pour les nouveaux blocs des urgences des hôpitaux de Sour El-Ghozlane et Lakhdaria, de reprise des travaux de réalisation de l’école paramédicale de Bouira, de règlement des situations financières des entreprises réalisatrices des nouveaux hôpitaux de M’chedallah et Aïn-Bessem, et de la reprise des travaux de la polyclinique d’Ath-Leqsar. Selon le directeur de la santé et de la population, les comptes de sa direction sont actuellement soldés, et ce, dans l’attente du déblocage de nouvelles opérations. Pour la direction de la jeunesse et des sports, un budget de 57 millions de DA a été alloué et a été destiné aux travaux de la deuxième tranche du camp des jeunes du barrage de Tilesdit (commune de Bechloul), ainsi qu’à la réhabilitation des stades des communes Aomar et d’Aïn-Bessem et pour la reprise des travaux de réalisation d’une salle polyvalente au niveau de la station climatique de Tikjda. Pour la direction de l’urbanisme, un budget de 88 millions de DA a été réservé pour l’aménagement et le raccordement en énergie de la zone d’activité de Lakhdaria, ainsi que pour le règlement de certaines situations financières de projets d’aménagements urbains. La direction des travaux publics, qui a été accréditée d’un budget de 902 millions de DA, s’est déjà engagée dans des travaux de réhabilitations des routes nationales (RN 05 et 18), ainsi que le dédoublement du CW 125 entre Bouira et Sour El-Ghozlane. Des opérations de réfection et d’installation de panneaux de signalisations seront bientôt lancées, sur l’autoroute Est-Ouest et la ville de Bouira, selon le DTP. Un budget de 57 millions de DA a été réservé pour la direction de l’éducation, notamment pour l’acquisition d’équipements pour de nouvelles écoles primaires et la réhabilitation de certains établissements à l’échelle de la wilaya. La direction de l’administration locale de la wilaya, qui s’occupe des réalisations d’infrastructures de plusieurs secteurs, à l’image de celui de la culture, de la sureté nationale et des affaires religieuses, dispose d’un budget de 215 millions de DA, qui sont réservés pour les travaux de la seconde tranche de la nouvelle brigade de la BRI, de la réalisation d’un siège de service intercommunal à Bouira, ainsi que la relance de plusieurs projets de la petite et moyenne hydraulique. Avec un budget de 77 millions de dinars, la conservation des forêts de la wilaya compte, selon le conservateur des forets, poursuivre son programme de mise en valeur du tissu forestier de la wilaya, et d’ouverture des pistes forestières. D’autres secteurs ont été aussi passés à la loupe, à l’image de celui de la formation professionnelle, du logement, des Moudjahidines, de l’enseignement supérieur et de l’environnement.

«On ne badine pas avec les finances publiques»

Au cours de son exposé, le contrôleur financier de la wilaya, soulèvera plusieurs anomalies de gestion et de comptabilité, recensés dans le cadre de sa mission quotidienne qui est la validation des budgets à la consommation. Des défaillances qui justifient selon lui, les rejets de certaines opérations par ses services. Toujours selon le même intervenant, pas moins de 04 significations de rejets sont effectuées quotidiennement par ses services. Il plaidera dans ce sens pour une : «meilleure prise en charge de la comptabilité, et plus de vérifications des documents, et ce, afin d’éviter tout blocage des situations financières des entreprises et des chantiers» a-t-il déclaré. Pour mieux illustrer ce cas, le contrôleur financier soulèvera le cas d’une direction de la wilaya (sans la citer), qui a récemment introduit une ancienne situation d’un projet, déjà réglée, dans le cadre de l’exercice 2017 : «Une direction importante de la wilaya, nous a adressé une ancienne situation, que nous avons réglé en 2016. C’est clair qu’il n’y a pas eu de vérification, aucune !», s’est-il désolé. Intervenant sur ce point précis, le premier magistrat de la wilaya a tenu à avertir l’ensemble des directeurs de la wilaya, en leur ordonnant de vérifier méticuleusement toutes les situations financières avant leurs dépôts au niveau du CF : «La situation financière de la wilaya va bien, et on réussit quand-même à garder un cap honorable en matière des projets de développement. Alors je tiens à vous avertir que je ne tolérerais plus ce genre de défaillances, qui bloquent nos situations et nos projets. On ne badine pas avec les finances publiques. Dorénavant, si des défaillances similaires me seront signalées, je n’hésiterais pas à déléguer des inspections et des enquêtes», a-t-il affirmé, tout en insistant pour l’accélération des études et des démarches pour la concrétisation des projets inscrits, et ce, afin d’éviter tout blocage ou gel : «Nous avons atteint un niveau appréciable de consommation des budgets, mais comme je l’ai remarqué, certains projets tardent à se concrétiser. Il faut surtout faire vite et être efficace pour éviter toutes mauvaises surprises», a-t-il insisté.

Oussama Khitouche

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