«La crise risque de durer !»

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Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, qui s’exprimait hier à l’ouverture du Conseil national de son parti a appuyé que «le faible niveau de participation aux dernières élections ne remet guère en cause la légitimité de l’APN élue».

Comme argument, il a évoqué le cas des parlements en Europe, «élus avec des taux de participation inférieurs à 40%». L’explication de ce taux faible de participation est, selon lui, «la préoccupation des compatriotes devant les premiers effets de la crise économique sur la population. Elle reflète, sans doute aussi, un certain degré de mécontentement des citoyens devant les problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne, du fait de la bureaucratie ou d’autres maux sociaux», a-t-il dit. Au sujet du nouveau gouvernement, le premier responsable du RND a indiqué qu’«il est, sans doute, destiné à injecter un souffle nouveau à la gestion des affaires du pays». Il n’a pas hésité à «saluer les efforts investis par le Gouvernement sortant», et à «féliciter le Premier ministre Tebboune, et les autres membres du gouvernement», tout en leur signifiant «le soutien du RND». Ouyahia a affirmé que son parti sera fortement présent sur le terrain, pour participer activement à l’explication de la situation économique et sociale du pays. Il participera, selon lui, «à envoyer un message d’espoir pour accompagner les efforts de l’Etat qui vise à dépasser la crise». Une crise qui, dira-t-il par ailleurs, «risque de durer». Le premier responsable du RND a souligné, en outre, la nécessité – dans l’intérêt du pays – «d’éviter la démagogie et le populisme». Ouyahia a réitéré son soutien au président de la République en rappelant ses réalisations. Il a estimé que les difficultés financières ne peuvent être utilisées comme des arguments et des prétextes politiciens. Sur la politique sociale du pays, il dira : «Même en cette période de crise financière, notre pays maintient une politique sociale quasi-unique dans le monde. Malgré la chute des revenus extérieurs à 37 milliards de dollars l’année dernière, l’Algérie a décidé de maintenir cette année des transferts sociaux s’élevant à près de la moitié de ce montant, soit l’équivalent de 18 milliards de dollars». Dans un autre registre Ouyahia, a expliqué que «l’Algérie fait face aussi à d’énormes défis sécuritaires du fait de la situation dans notre sous région (…) Si à l’intérieur du pays, les derniers résidus du terrorisme sont traqués et détruits, il existe à nos frontières de dangereux foyers de crise, dans certains des pays voisins, avec d’importants réseaux terroristes et de narcotrafiquants en sus d’un important trafic d’armes», a-t-il averti.

Kamela Haddoum.

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