Le mois sacré du Ramadhan est une période indubitablement saisie par les commerçants qui adaptent leurs commerces selon les habitudes alimentaires des jeûneurs.
À Sidi-Aïch, cette période est justement propice pour certaines activités commerciales, telles que la confection des pâtisseries orientales, notamment la zlabia et le kaleb el-louz. Pour la zlabia, met incontournable au mois de Ramadhan, elle attire toujours autant de clients qui se bousculent devant le portillon des rares commerçants qui en proposent. Quels que soient les prix, les sucreries du Ramadhan ont bien des adeptes qui les consommeront. Son prix varie entre 260 et 300 dinars le kilogramme. Des foules de gourmets s’amassent souvent autour de cette douceur au seuil des échoppes, notamment celle de l’ancien Tounsi qui se trouve à une dizaine de mètres de la mosquée de la ville de Sidi-Aïch. Ainsi, les artisans de ce met succulent s’échinent derrière leurs fourneaux pour en sortir des zlabias sous toutes les formes. Chaque Ramadhan, la zlabia revient sous les feux de la rampe en devenant la star du mois. Qu’elle soit ronde, rectangulaire ou en bâtonnet, les consommateurs en raffolent toujours. Préparée à base de farine ou de semoule, la zlabia fait saliver le consommateur algérien qui ne peut se priver de cet entremet devenu incontournable de la table de la ménagère. Pratiquement, aux quatre coins de la vallée de la Soummam, la vente de zlabia s’invite à chaque coin de rue. En ce sens, la corporation des marchands de zlabia ne cesse de s’agrandir l’espace d’un mois, où tout un chacun tente de tirer son épingle du jeu, et ce, en renflouant leurs caisses. La popularité de la zlabia a favorisé l’expansion de ce mets jusque dans les étals des grandes surfaces qui ont pignon sur rue. Bien que l’exercice de cette activité avait fait l’objet, ces dernières années, d’une mesure faisant état de sa soumission à l’inscription au registre de commerce, avait-on précisé, que tout changement d’activité temporairement ou définitivement sous le respect de cette mesure émanant du ministère du Commerce, allait exposer le contrevenant à des sanctions administratives et pénales. Ce fut, sans succès. Cette année encore, les commerçants qui se reconvertissent en confectionneurs de zlabia sont légion, faisant fi des directives des lois en vigueur. Des échoppes s’ouvrent occasionnellement, spécialement en ce mois de Ramadhan. Seuls quelques professionnels du métier, de facto les Tunisiens, spécialisés depuis des lustres dans la fabrication et la commercialisation de ce genre de douceurs, restent fidèles à leurs petits business, ouverts en longueur d’année, gardant jalousement le métier hérité de leurs aïeux. Les commerces de zlabia, kalb el-louz et autres gâteaux orientaux, très prisés par les consommateurs, font partie des caractéristiques liées à ce mois et aux habitudes culinaires bien spécifiques.
Bachir Djaider
