Le wali de Boumerdès, Abderrahmane Madani Fouatih, n'a pas caché son mécontentement, avant-hier lundi, lors de sa tournée d’inspection du rythme de préparation de la saison estivale, au niveau de certaines communes de l'Est de la wilaya.
Constat irritant, presque partout : ni douches ni vespasiennes ni structures d’accueil dans ces zones touristiques. «Alors que d’ici peu, dès la fin du Ramadhan, cette plage sera envahie par les estivants, rien n’y est préparé», s’offusquera le wali, dans sa première escale à la plage des Salines 1 d’Afir N’Ait Selghem. Au niveau du même site, dont la partie ouest est rattachée à la commune voisine de Dellys, il recommandera au chef de daïra d’«installer une brigade de la gendarmerie et de mettre en place le plus tôt possible un poste de la protection civile, pour la saison estivale». La saison n’est pas encore officiellement ouverte à Boumerdès, mais la nouveauté, cette année, c’est l’augmentation du nombre de plages autorisées à la baignade. Celui-ci passe en effet de 36 à 45. Parmi les nouveaux sites, d’ailleurs inspectés hier par le premier magistrat de la wilaya, deux sont à Mendora, relevant de la commune de Legata. Trois kms de route carrossable séparent ces deux nouvelles plages d’une intersection de la RN24. «C’est une action méritoire que d’avoir définitivement maîtrisé la situation sécuritaire dans ce coin, mais à présent, les autorités locales sont tenues de le transformer en station balnéaire en le dotant de commodités», préconisera le wali. «L’endroit est féerique, mais toute plage doit être bien éclairée la nuit et pourvue de sanitaires, de douches, de restaurants et un minimum de confort pour les estivants», a-t-il insisté. Lors de sa tournée d’hier, le wali a par ailleurs tenu à rappeler que «l’accès aux plages est gratuit». Et toute postulation à la location de parking ou autres espaces des plages «doit être étudiée par une commission spéciale au niveau de la wilaya», a-t-il ajouté. L’on escompte, a-t-il expliqué lors d’un point de presse, mettre fin graduellement au «racket» des parkingueurs et au «désordre créé suite aux autorisations données par les APC à de nombreux concessionnaires de plages, sans le moindre cahier des charges».
Salim Haddou.
