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Quand un citoyen se substitue à la collectivité

Hakim Saïdi est tout simplement exceptionnel. De son propre gré, il parcourt, chaque jour, les artères de la ville d’Aokas pour les laver à grande eau alors que les ouvriers chargés de la collecte des ordures multiplient les grèves et font l’impasse sur cette collecte, notamment pour certains quartiers.

Un véritable paradoxe ! Les gens payés pour un travail, ils ne le font pas alors que d’autres, pas du tout concernés, usent de leur temps et de leur argent pour rendre la ville propre. Justement, c’est de cette dernière catégorie que fait partie Hakim. La quarantaine, transporteur d’eau par citerne, Hakim, le jeune, passe son temps à assurer la disponibilité de l’eau au niveau de tous les quartiers, notamment en période estivale durant laquelle la demande est grandissante. En effet, la pénurie fréquente d’eau, due particulièrement à l’incapacité des forages à pomper les quantités nécessaires à la satisfaction de l’importante demande des habitants et des vacanciers, fait que ces derniers se tournent vers ces revendeurs d’eau pour les douches et le lavage de la vaisselle et autres. Quant à la consommation, les fardeaux d’eau minérale font l’affaire. Bien entendu, durant son temps libre, c’est-à-dire de bon matin ou en fin d’après-midi, Hakim fait une tournée du village avec son tracteur-citerne pour laver les abris, la placette de la poste où se détendent les retraités et d’autres endroits plus ou moins fréquentés. Un bon exemple qui doit faire des émules pour que soit bannie à jamais la saleté dans nos villes.

A Gana.

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