La canicule, dont les températures oscillent entre 39° et 42°, qui sévit en ces jours de Ramadhan, fait déserter les rues de la ville de M’Chedallah et pratiquement tous les chefs-lieux communaux.
Jusqu’aux administrations et services publics qui travaillent au ralenti, en l’absence d’administrés qui les prend d’assaut habituellement et à longueur d’années dès la première heure d’ouverture jusqu’à la fermeture. À M’Chedallah, à l’exception du bureau de poste, une administration très sollicitée en ce mois de Ramadhan et à moindre mesure la mairie et l’Actel, les autres administrations publiques sont désertées par les citoyens. Au centre-ville de l’ex-Maillot, les principales artères ne commencent à s’animer que vers 16 et 17 h, où les Maillotins et les habitants des villages limitrophes sortent pour faire leurs emplettes. Sinon, durant la matinée et une partie de la journée, il n’y pas un chat dans les rues. Ce spectaculaire recul de la présence et circulation des citoyens dans les rues attire les bêtes errantes qui déambulent, nonchalamment, et rodent autours des poubelles surchargées pour la plupart. Des bêtes qui sont à la recherche des restes de nourriture qui compose le gros de leur contenu durant tout ce mois de jeûne. Une période durant laquelle les citoyens sont pris d’une « boulimie visuelle » collective et achètent le double de leurs besoins réels de tout ce qui se vend comme denrées alimentaires, notamment les friandises, les boissons, jus et les fruits dont la moitié atterrit chaque matinée dans ces poubelles. Que ce soit à M’Chedallah, Saharidj, Chorfa ou Aghbalou, les poubelles débordent de produits alimentaires entreposés dans des sachets noirs que chats et chiens déchiquettent, laissant dernière eux des restes d’aliments et de déchets ménagers qui empestent les quartiers, surtout en ces chaleurs, en attirant aussi toutes sortes de mouches. Dans toutes ces agglomérations, ce n’est qu’après la rupture du jeûne que les rues commencent à s’animer jusqu’a l’heure du S’hor, avec un engouement fort apparent autour des cafés, des crèmeries et les mosquées, dont la nouveauté depuis ces deux dernières années est une forte présence féminine qui participent à la prière de Tarawih qui dure jusqu’à 23h.
Oulaid Soualah