Des décisions d’expulsion en attente

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Quelque 1 065 logements squattés à travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou ont été recensés par l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière OPGI, a-t-on appris, hier, du directeur de cet organisme, M. Boutrid.

Un chiffre très important qui pénalise et le promoteur et les attributaires (qu’ils soient désignés ou potentiels prétendants), au moment où des indus occupants continuent à profiter de l’immobilisme des services concernés. Le phénomène du squatte de logements par différentes tranches de la société «a commencé en 2001, suite aux événements qu’à connu la région,» rappelle notre interlocuteur. Ces habitations, destinées initialement aux citoyens, dans le cadre des différentes formules à savoir le logement social entre autres, d’après des témoignages, «ont été détournées, et occupées de force par des individus, qui ne sont pas forcément dans le besoin. Certains sont même propriétaires de plusieurs logements. D’autres squatteurs qui se considèrent aux bras longs se sont même permis de procéder à la location des logements investis quand ils ne sont pas utilisés en lieux de débauche». L’OPGI, étant le gestionnaire de ces logements, du moins pour la partie dont il est promoteur «a déposé plainte pour chaque squatte constaté», s’en lave le premier responsable de cet office. Mais… Allant dans le détail des chiffres, M. Boutrid indique que dans le volet référé, «l’OPGI a engagé 1055 affaires, qui se sont soldées en majorité par des décisions d’expulsions, dont l’exécution relève de l’ordre public. Actuellement, nous avons des opérations d’exécutions auprès des huissiers qui sont en attentes», a révélé le responsable. Le taux le plus élevé de squatte a été enregistré dans cinq daïras sur l’ensemble des 21 que compte la wilaya. Ces cinq daïras comptent à elles seules les trois quarts des logements squattés, selon le directeur de l’OPGI. Il s’agit de Tizi-Ouzou, avec 276 logements, Draâ-El-Mizan, avec 20 logements, Draâ Ben Khedda 146 logements, Boghni 121 logements et Beni Douala avec 96 logements. À noter cependant que le nombre de logements squattés initialement dans la wilaya, était au début de 1480 appartements. Quelques 415 ont été récupérés entre temps, selon le directeur de l’OPGI, à travers plusieurs localités, dont Fréha, notamment au niveau de la cité des 100 logements, à Azazga, au niveau de la cité des 40 logements, à Mekla, également au niveau de la cité 40 logements, et à Imsouhal, 15 logements. A signaler que les logements récupérés ont été attribués à des bénéficiaires, a précisé M. Boutrid. Pour le reste des logements, la mission relève désormais de l’ordre public.

Kamela Haddoum.

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