Nouveau tapis de bitume pour la gare routière

Partager

La gare routière de la ville de Seddouk a été créée en 2005, et jusqu’à ces derniers jours, elle était restée un terrain vague non bitumé ou bétonné, ou stationnaient les fourgons desservant plusieurs destinations.

Mais il y a une semaine, cette station urbaine, située au centre ville dans un endroit entouré de commerces -ce qui l’a rendue très fréquentée par les voyageurs- a fait peau neuve, suite a un bitumage de sa surface par une entreprise de travaux publics réalisant un projet mis en place par l’APC dans le cadre du budget communal. Pour relater tout ce qui a été réalisé auparavant, il est bon de savoir que c’est sur un vaste terrain, occupé auparavant par un citoyen qui croyait en être le propriétaire que fut créée cette station urbaine en 2006, suite à la récupération du dit terrain par l’APC de l’époque. Ce terrain abritait une décharge sauvage composée de déchets ménagers et de déblaiements de terre provenant des terrassements ou des démolitions d’anciennes maisons, des déchets qui s’amoncelaient, formant un amas géant donnant une image hideuse à ville, réputée avant pour sa propreté et son embellissement par des arbres d’ornement comme les platanes, qui existaient depuis l’ère coloniale et les orangers sauvages plantés après l’indépendance. Des arbres qui charmaient autrefois par leurs fleurs et qui attiraient aussi par leurs agréables senteurs. Aujourd’hui, ils sont en voie de disparition et c’est à peine s’il en reste quelques uns. Donc, aussitôt récupérée, l’APC a entamé des actions de volontariats pour sa viabilisation, en commençant par éliminer la décharge sauvage suite à un arasement de la surface avec des engins, et couvrant une partie de celle-ci avec une couche de gravier. L’APC a fait d’une pierre deux coup, c’est-à-dire elle a rendu à la ville son lustre d’antan qu’est la propreté, tout en rendant le terrain utile par la même. L’APC de 2007-2012 a fait de son mieux en lui accordant une pochette de 4.4 millions de dinars, destinée au bitumage de la surface, pensant éliminer la gadoue en hiver qui embarrassait les chauffeurs et convoyeurs de fourgons ainsi que les voyageurs, une surface qui devenait un bourbier au moment des pluies. Un projet renvoyé aux calendes grecques depuis, du fait qu’il n’a jamais été réalisé, s’inscrivant parmi les projets en souffrance que comptait l’APC de Seddouk. L’APC actuelle pour sa part lui a accordé en 2013, un projet de réalisation de quatre abribus, permettant aux voyageurs de se mettre à l’abri de la pluie, du soleil et du vent lors des attentes. Le délaissement de cette gare routière a été maintes fois soulevé par les élus locaux lors de leurs assemblées, en posant des questions du genre : pourquoi elle tarde à bénéficier d’un projet qu’elle mérite pour sa vocation d’un patrimoine communal de grande utilité publique ? Des questions restées sans réponses, bien évidemment. L’Assemblée populaire communale actuelle, quand à elle, a accordé en 2016, un projet de bitumage de la surface. Cependant, seule la partie réservée pour le stationnement des fourgons et des bus a été bitumée, l’autre partie, qui a été louée pour un citoyen qui organisait chaque année un manège pour enfants et une foire commerciale n’a pas été bitumée. Autre aléas, un poulailler construit durant les années 70 sur le coté donnant sur la RN 74, charpenté avec de plaques faites en fibrociment appelées Eternit, qu’utilisent les associations pour l’organisation des expositions, des galas et autres, demande à être aménagé. Et le mieux serait la création à l’intérieur de locaux pour commerces variés et des sanitaires homme-femme. Cette gare routière, qui abrite les fourgons faisant la navette vers Béjaïa, Akbou, Beni Maouche… mérite un projet à la hauteur de sa qualité d’infrastructure de grande utilité publique, qui fera d’elle une gare routière digne de ce nom, un souhait partagé par le commun des mortels.

L. Beddar

Partager