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Commémoration de la marche du 14 juin 2001

Seize ans après les événements tragiques du 14 avril 2001, l’association socioculturelle Tamusni de Tinebdar, dans la daïra de Sidi Aïch, a organisé, dans la soirée de mercredi, une conférence débat animée par l’un des animateurs de la coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) et l’inter wilaya des âarchs.

Lors de son intervention, Sofiane Adjlane a rappelé les circonstances d’assassinat du jeune Massinissa Guermah à Beni-Douala, «à l’origine de ces tragiques événements», dira-t-il. L’ancien délégué des âarch a également évoqué les trois collégiens décédés à Amizour qui, a-t-il dit, «constitue la deuxième étincelle ayant provoqué l’embrasement de la Kabylie». Il reviendra ensuite longuement sur les différentes étapes de création des différents comités de suivi des événements de la Soummam, «afin d’arrêter l’effusion de sang et faire face à la répression impitoyable du pouvoir ». Il rappellera qu’ «une rencontre a eu lieu avec le comité populaire, le 27 mai 2001, à l’université de Béjaïa, avant la réunion inter-wilayas du 11 juin 2001, pour l’élaboration de la plate forme d’EL Kseur et décider de l’organisation de la marche sur Alger le 14 juin de la même année pour transmettre les revendications citoyennes au Président de la république». Il précisera : «Nous voulions marcher pacifiquement sur Alger, mais nous avons été accueillis par une répression des plus impitoyables. Ils sont allés jusqu’à libérer des voyous pour agresser avec des couteaux des jeunes venus exprimer pacifiquement leur revendications légitimes. Des milliers de policiers ont été aussi mobilisés pour réprimer la marche», se souvient Sofiane Adjlane. Au cours de la conférence, il a aussi abordé les divisions et dissensions au sein du mouvement citoyen et l’amorce du dialogue avec Ouyahia et le chef du gouvernement de l’époque, Ali Benflis. «Les premiers pourparlers entre Ali Benflis et les délégués ‘’Taiwan’’ non représentatifs ont été déjà largement dénoncés par la population et le dialogue avec Ouyahia ont fait beaucoup de mal au mouvement», a-t-il expliqué, reconnaissant que les délégués des âarchs «n’ont pas été à la hauteur d’une aussi lourde charge».

F A B.

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