La plupart des départements que compte l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont reporté à septembre les inscriptions pour les masters cette année.
En effet, le retard cumulé durant l’année universitaire courante a contraint les responsables de l’université de reporter les inscriptions pour le master, contrairement aux universités voisines, dont celle de Boumerdès et celle de Médéa, lesquelles ont déjà lancé la procédure des inscriptions depuis le début du mois en cours. En effet, cette décision est motivée par le retard cumulé à cause des grèves à répétition, déclenchées par les différentes organisations estudiantines, dont l’UGEL (l’Union Générale des Etudiants Libres) et l’UNEA (l’Union Nationale des Etudiants Algériens), lesquelles ont considérablement perturbé la réalisation du programme pédagogique annuel. La durée du retard est estimée à plus de trois mois pour cette année universitaire (2016/2017), d’après une source proche du rectorat de ladite université. Ainsi, la faculté des lettres et des langues, constituée de trois départements (français, Tamazight et arabe) ont prévu un report desdites inscriptions pour le mois de septembre prochain. Au demeurant, il est utile de signaler que le département de Tamazight (DLCA) est le plus touché par le retard dans l’exécution des programmes pédagogiques et du calendrier. D’après les services administratifs, les étudiants sont en pleine période d’examen du second semestre. Selon notre interlocuteur, la fermeture de l’ensemble des facultés et départements de l’université est prévue pour le 16 Juillet prochain. De facto, le DLCA sera à plus forte raison, contraint d’organiser les examens de rattrapage du second semestre lors de la prochaine rentrée, planifiée au mois de septembre. Dans la même situation, on retrouve la faculté des sciences humaines et sociales. Par ailleurs, la pire situation ne peut être que celle partagée par le département des sciences juridiques (Droit) et celui des sciences économiques, lesquels n’ont toujours pas annoncé la date des examens du second semestre. De ce fait, les deux départements n’ont d’autres choix que de les différer jusqu’à la prochaine rentrée universitaire. Ce faisant, le département de Droit entamera encore une fois l’année universitaire avec du retard. Car, il faut le rappeler, l’année universitaire précédente n’a été entamée qu’en fin novembre. En somme, les étudiants en fin de cycle, ne seront pas en mesure d’obtenir leurs diplômes, ni même ceux inscrit en master. C’est dire que l’impact des grèves est pour le moins regrettable. «Je ne pourrai m’inscrire à aucun concours à cause de ce retard pénalisant», s’est plaint Imad, étudiant en fin de cycle au département de Tamazight.
Aziz Cheboub