“Ce que femme veut, Dieu le veut” C’est par cette célèbre phrase de Jules César qui s’adressait à Cléopâtre, que l’humanité et les hommes plus particulièrement, se sont mis à philosopher sur le rôle de la femme dans la société. Un rôle qui sera vite relégué au second plan et dont la femme ne se débarrassera plus jamais. Une femme objet en quelque sorte. Ne dit-on pas que la femme est la moitié de l’homme, et d’ailleurs, personne, jusqu’à aujourd’hui ne renie cet état de fat. En premier lieu la femme qui ne cherche même plus à s’émanciper, dans un milieu de plus en plus macho, lorsque il n’est pas carrément intégriste. D’ailleurs, le fameux code de la famille n’est-il pas là, pour nous le rappeler et faire comprendre aux irréductibles pécheresses que la gent féminine n’est finalement destinée qu’à servir l’homme. Pourtant, au contraire de toutes les mini-révolutions de par le monde pour faire aboutir les revendication féminines, la femme algérienne elle, semble se résigner, et ne peut que supporter les fardeaux dont on la charge quotidiennement. Des fardeaux qui lui sont imposés comme des devoirs, sans recevoir aucun droit en contrepartie. A ne pas comprendre par là que leurs droits sont bafoués, non, c’est pire, et c’est surtout beaucoup plus rétrograde, les droits sont quasi inexistants pour nos compagnes. Nos mères, nos sœurs, nos amies sont chaque jour confrontées à cette dure réalité, et pour elles le 08 mars demeure uniquement une date qui se situe entre le 07 et le 09 mars. Rien de plus qu’une commémoration qui s’effectue presque à leur insu, et malgré tous les discours officiels rendant hommage aux femmes, et qui retracent les glorieuses épopées de la Kahina, en passant par Fathma N’Soumer et jusqu’à Hassiba Ben Bouali, le quotidien de ces dames n’est guère reluisant et surtout sans aucun lendemain prometteur. Certes, les mœurs ont relativement évolués depuis quelques années, et contrairement aux pays limitrophe du sud où l’excision est toujours de rigueur, nos femmes reconnaissent certaines évolutions notoires dans leur statut, mais la disparité homme-femme persiste. Plusieurs d’entre elle sont effectivement victimes d’un des fléaux actuels, à savoir, le harcèlement dans leur travail. Soumises ou indécises face à leur avenir qu’elles considèrent comme étant fixé dans le passé, les Algériennes, ont, à maintes reprises, prouvé leur ardeur et leur courage durant la guerre de Libération nationale et plus récemment encore, elles ont éprouvé le désir de construire une Algérie meilleure en luttant contre le terrorisme islamisme. Aujourd’hui malgré tous les sacrifices consentis par l’ensemble des femmes algériennes, le code de la famille demeure plus que jamais d’actualité, et les exemples ne manquent pas. Dans presque chaque coin de rue, on peut constater des femmes répudiées qui mendient, d’autres qui se reconvertissent dans le plus vieux métier du monde. Elle ne choisissent pas ces dures conditions de vie, mais à défaut de pouvoir les assumer, elles s’en contentent afin de nourrir leur progéniture généralement en bas âge. Il est vrai que si les mariages ont sensiblement augmentés ces derrières années, le nombre de divorces prononcés dépasse également tout entendement, et chaque jour que Dieu fait, des femmes viennent renforcer les rangs des infortunées se trouvant à la rue. Pour elles et pour toutes les autres, le 08 mars est identique aux autres journées, des journées synonymes de détresse, de douleur et de solitude face à une société trop préoccupée à revendiquer des droits exclusivement masculin pluriel.
Hafidh B.