Profitant de ce mois de grande consommation, les vendeurs de volailles ont refait surface à Barbacha, à l’instar des autres localités de la wilaya, en occupant des places publiques qu’ils ont transformées en points de vente.
Ce qui devient un réel problème de santé publique qui menace la santé des consommateurs, étant donné que leur marchandise, se trouvant hors du circuit légal et réglementaire de cette activité, échappe au contrôle vétérinaire. Dans ce contexte, les vétérinaires ne cessent de tirer la sonnette d’alarme quant aux risques encourus par le consommateur de cette viande blanche, et dont la volaille pourrait être bourrée d’antibiotiques et d’autres produits chimiques, à l’origine de plusieurs affections. «Effectivement, nous constatons ces derniers jours la multiplication des points de vente et d’abattage en plein air de la volaille. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment la baisse des prix de la viande blanche. Cela pousse les aviculteurs à s’orienter vers ces marchés illégaux, devenus de vrais foyers de maladies et dangers guettant le citoyen», souligne Dr Mohamedi, en sa qualité de vétérinaire dans le secteur public. Notre interlocuteur explique que le risque est grand avec l’abattage de ces poulets dans des endroits qui ne répondent pas aux normes, car cela mènerait à une consommation d’une viande qui pourrait être intoxiquée par des médicaments dangereux. Il est, de ce fait, préférable, préconise le même vétérinaire, d’acheter le poulet vivant et de le laisser quelques jours avant son abattage, histoire qu’il ait le temps de se désintoxiquer. Des conseils qui pourraient être bénéfiques surtout aux habitants des zones rurales ayant la possibilité de garder leurs bêtes le temps d’éliminer toutes ces substances susceptibles de les affecter. En dépit des appels et des actions de sensibilisation dans le cadre de la protection du consommateur, l’afflux vers ces «abattoirs de fortune» reste important du fait de la situation sociale fragile des ménages, laissant le consommateur courir derrière le bas prix, faisant fi des risques et des conséquences graves qui pourraient le ruiner. De l’avis des plus avertis, les pouvoirs publics doivent s’y pencher, par rigueur et fermeté, et faire respecter la loi, pour éviter le pire aux citoyens. Cela fera aussi un acte économique en épargnant au secteur public des dépenses faramineuses en matière de soins onéreux devant des cas d’épidémie et de maladie qu’engendreraient ces ventes et abattages anarchiques
Nadir Touati.