Les travailleurs du secteur des communes sont passés, hier, à l’action. En effet, ils ont entamé leur grève nationale de cinq jours, pour faire aboutir leur plate-forme de revendications. Face à la non-prise en charge de leurs doléances, cette catégorie de travailleurs se dit déterminée à continuer le chemin de la protesta, pour se faire entendre et pousser la tutelle à donner une suite favorable à ses revendications. À rappeler que ce débrayage a été initié par la Fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Un membre du conseil national dudit syndicat, en l’occurrence Nacer Amine, a affiché sa satisfaction ‘’quant à la mobilisation de ses collègues’’ : «Au premier jour de notre mouvement de grève, nous avons enregistré un taux de suivi de 75% au niveau national», a-t-il indiqué, avançant que d’autres wilayas ‘’ont rejoint cette action de protestation, à l’instar de Blida et Boumerdès’’. Il a souligné que son syndicat «est en train de convaincre les autres travailleurs des communes au niveau d’autres wilayas afin de rejoindre ce débrayage». La même organisation syndicale se dit «satisfaite des résultats enregistrés, suite aux précédentes grèves cycliques menées par les travailleurs communaux». Ces derniers dénoncent, à travers ces multiples actions, la dégradation de leur situation socioprofessionnelle : «On est les seuls travailleurs maintenus dans la précarité et la misère, car les décideurs nous considèrent comme parent pauvre de la fonction publique», a martelé le syndicat. Pour ce qui est des revendications mises en avant par les grévistes, figurent la révision des primes en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, ainsi que l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008. Ils demandent, également, la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes.
Samira Saïdj