«On vole des voitures, des magasins, du cheptel, mais comment s’en prendre à des abeilles, en ce mois sacré de Ramadhan de surcroît ? Je ne vois pas comment qualifier ce geste», déclare un jeune passionné de l’apiculture, ne pouvant contenir sa rage et sa colère après avoir découvert, explique-t-il, la disparition de ses quatre ruches bien pleines avec leurs hausses. «Mon rucher était installé à l’entrée du village Imzoughen, près d’un chemin qui n’est généralement fréquenté que par les habitants du village, ainsi que ceux d’Ath Moh Kaci, tant il est complètement isolé», ajoute notre interlocuteur qui voit, ainsi, disparaître tout son petit capital qu’il avait eu de la peine à amasser, pour en faire un investissement, se plaint-il. «Ces ruches étaient non seulement mon petit investissement, mais surtout ma passion, d’autant plus que dans ce coin perdu, loin de toute civilisation, je n’avais que ces petites bêtes grouillantes et pleines de vie pour loisir, sachant que j’espérais faire une belle récolte que je comptais vendre pour acquérir d’autres essaims», confie encore notre interlocuteur qui n’a cessé de sillonner les alentours, dans l’espoir de les retrouver. «J’ai découvert quelques débris de ruches fracassées près de l’oued, sur la RN25, mais il ne s’agissait pas des miennes», ajoute encore ce jeune apiculteur. Par ailleurs, ce cas n’est pas isolé puisque, pour ne citer que Draâ El-Mizan, plus exactement le village Boufhaïma, deux citoyens ont également eu la mauvaise surprise de découvrir que leurs petits ruchers avaient tout bonnement disparu. «Il y a une quinzaine de jours, mes quatre ruches avec leurs hausses avaient disparu, de même pour mon voisin, qui en comptait six», déplore ce retraité qui avoue ne pas comprendre cette recrudescence des vols d’abeilles surtout en ce mois sacré.
Essaid Mouas
