Baisse du prix des cerises

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Le prix du kilo de cerises qui dépassait les huit cents dinars il y a plus d’un mois au marché d’Aïn El Hammam a baissé progressivement, au fur et à mesure de la maturation du fruit. Le prix est sujet à fluctuation, suivant la qualité du fruit. Bien que les meilleures cerises soient affichées au-delà des 300 dinars, celles que les vendeurs donnent l’impression de «brader» à 200 dinars le kilo, sont toutes aussi juteuses. Certes la campagne n’est pas encore terminée comme nous l’avons constaté, mais les prix reprendront bientôt à la hausse avec la raréfaction du fruit dans les champs. «Nous n’avons jamais vu autant de cerises sur le marché», indique un consommateur. Selon un commerçant de la grande rue, les ventes des cerises sont beaucoup plus importantes que celles de l’abricot et encore moins de la banane : «Même si les ventes sont limitées à un ou deux kilogrammes par client, il arrive d’écouler deux caisses de ce fruit juteux, par jour», soulignera notre interlocuteur. Il fut un temps o&ugrave,; dans la région, les autres fruits ne se vendaient que très peu au moment de la récolte des cerises. Pour le moment, les grossistes se frottent les mains. En plus des bénéfices qu’ils réalisent sur place, ils voient leurs affaires fructifier avec tous ces chargements de cerises qu’ils exportent vers les marchés de gros, où les prix sont plus élevés que ceux pratiqués à Michelet. D’aucuns se surprennent à regretter la régression du cerisier, pourtant abondant dans les années soixante dix. «Si tous ceux qui possèdent des vergers en plantent et en prennent soin, les prix baisseraient encore plus dans quelques années. Et les paysans comme les consommateurs en profiteraient», estime un agriculteur qui venait de déposer deux caisses pleines chez un revendeur. Pour en arriver là il faudrait que les concernés s’y mettent avec l’aide de l’Etat, ne serait ce qu’en plants et en insecticides, très chers sur le marché.

A. O. T.

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