L’adjoint au maire rassure

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Les habitants des villages Tighilt et Tazrout, à quelques encablures du chef-lieu communal, estiment qu’ils sont lésés et oubliés des autorités durant ces cinq dernières années.

«Nous n’avons bénéficié de rien ces dernières années. Les responsables locaux nous ignorent à chaque fois qu’ils font la répartition des projets», s’insurge, d’emblée, M. Mokrane Yahiaoui, porte-paroles des habitants. «N’est-ce pas un mépris ? Comment se fait-il qu’un petit bouchon de 3 mètres déversant ses eaux usées vers une fontaine ne soit pas pris en charge ?», s’interroge-t-il. Et un autre membre du comité de prendre la parole : «On entend ici et là des foyers omis ont bénéficié du gaz naturel, alors que plus de cinquante foyers répartis dans nos villages n’ont pas eu un mètre sur plus de 5 000 mètres linéaires». Nos interlocuteurs évoquent ensuite l’éclairage public : «Nous avons cotisé de l’argent et nous avons acheté deux armoires et leur équipement sans que l’APC ne nous assiste, alors que la réparation des luminaires dans nos villages est faite par nos comités», soulignent-ils. Par ailleurs, ils citent le cas des eaux pluviales qui stagnent sur la RN30. «C’est un cas qui persiste toujours. Pourtant, la solution est simple. Il suffit d’une canalisation pour les drainer vers le bas», mentionne un autre intervenant. Ces représentants des deux villages en question poursuivent leur liste en citant le cas d’un projet de réservoir d’eau dont le choix de terrain a été fait au lieu-dit El Vour, mais qui fut délocalisé vers un autre endroit, la situation de Tala U Guellid, le cas d’un lieu de débauche, sis sur la route vers ces villages au contrebas du CFPA de la ville, et l’ouverture de pistes. En tout cas, à entendre nos interlocuteurs, ces deux villages n’ont pas eu leur part de développement local durant tout ce mandat. Pour en savoir plus sur ces problèmes soulevés, l’on a pris attache avec un adjoint au maire : «C’est faux ! Ils ont eu leur part comme les autres (…)», rétorque M. Omar Cheballah, c’est car de lui qu’il s’agit. Concernant le problème de l’assainissement, il répond que l’entreprise allait intervenir, mais le marché lui a été retiré ‘’pour manque de qualification’’. «Nous avons pris trois cas d’urgence dans une délibération. Une entreprise a été désignée. Mais après que les travaux furent lancés dans un endroit près du CEM, où les eaux usées se déversent dans un point donné, on s’est rendu compte que l’entreprise retenue n’avait pas la qualification souhaitée. Nous rassurons ces habitants que ce problème sera pris en charge ainsi que bien sûr que celui de l’extension du gaz naturel. L’entreprise a quitté les lieux faute de paiement», explique-t-il. Abordant le problème du réservoir d’eau, ce membre de l’exécutif communal réfute cette idée de délocalisation. «Initialement, le choix de terrain était fait sur le terrain d’un privé. Celui-ci s’y est opposé. Il a fallu trouver un autre site parce que nous n’avions pas le choix. Ils nous ont donné un mois, sinon il sera affecté pour une autre commune », révèle-t-il. Quant à l’éclairage public, M. Omar Cheballah dit que l’APC avait fourni cinq poteaux et affirme que ces citoyens ont participé à la réalisation et à la réparation des luminaires. «C’est une initiative louable à leur actif, mais il ne faut pas qu’ils oublient que nous leur avons aussi fourni des crosses qu’ils ont utilisées dans leurs villages», reconnaît-il. Pour Tala U Guellid, ce vice-président d’APC précise que cette fontaine a été réhabilitée durant ce mandat. «À notre arrivée à la tête de l’exécutif, nous l’avions trouvée dans une situation catastrophique. Nous avons réparé les installations. Aujourd’hui, son eau alimente le château d’eau à hauteur de 60%. En ce qui concerne sa véritable réhabilitation, une réflexion est lancée à ce sujet», souligne-t-il. Enfin, pour le lieu de débauche dont se plaignent les représentants de Tighilt et de Tazrout, M. Omar Cheballah signale que, plusieurs fois, les services de sécurité ont fait des descentes musclées sur les lieux : «De notre côté en tant que responsables locaux, nous avions même nettoyé ce lieu à l’aide d’une case», conclut cet adjoint au maire.

Amar Ouramdane

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