La pollution gagne la haute montagne

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Après avoir souillé l’espace urbain et profané les champs et les cours d’eau, la pollution, sous toutes ses formes, s’invite aux sommets des montagnes et s’incruste au cœur des étendues forestières.

Les hauteurs de la commune d’Ighram qui, faut il le préciser, est loin d’être un cas isolé, offre l’image peu ragoutante d’un microcosme rural et sylvestre défiguré par les ordures. Limitée il n’y a pas si longtemps encore, aux abords des routes et à la proximité immédiate de certaines zones d’habitation, cette pollution outrancière s’est propagée de proche en proche, pour gagner tous les arpents. Y compris les coins les plus reculés, que l’on croyait vierges de toute macule, car relativement difficile d’accès. Une faune de visiteurs-profanateurs y a essaimé ses sacs en plastique, ses canettes et bouteilles de bière et même ses restes de nourriture. De quoi laisser pantois les amoureux de la nature et glacer d’épouvante les esprits empreints d’écologie. L’observateur averti sent comme une disposition d’esprit et une volonté perverse à tout dénaturer, à tout détruire ! Les accotements des routes desservant les villages Tighilt Makhouf et Ath Amar Ouzeggane, aux confins de la commune, sont transformés en une multitude de poches cloacales. On y prend pleines les mirettes, tant les immondices se présentent sous toutes leurs déclinaisons. Des ordures domestiques côtoient les déchets encombrants, lesquels voisinent aves les rejets inertes et autres gravats. On a même signalé la présence de déchets spéciaux générés par les activités de soins des centres de santé, lesquels sont disséminés parmi les tas d’ordures. «Nous avons alerté toutes les autorités, y compris les servies de sécurité sur ce phénomène. Nous avons aussi essayé de sensibiliser à travers l’implantation des panneaux et procédé à des nettoyages, mais cette pollution se poursuit malgré tout», se désole le maire d’Ighram. Il va sans dire que ces foyers de pollution sont potentiellement dangereux pour la santé. Ceci, d’autant plus que les sources d’eau souterraine alimentant de nombreux villages d’Ighram, sont situées non loin des points de rejets.

N Maouche.

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