La petite histoire et la grande

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Par S. Ait Hamouda

La petite histoire, il ne sert à rien de conter fleurette à qui veut bien t’entendre, il faudra la narrer à qui veut bien l’écouter. Cette petite histoire n’avait en rien attiré l’attention de ceux qui font, pourtant cercle et semblent me suivre attentivement. Il arrive que l’on fasse semblant d’écouter, sans entendre. Le bien et le mauvais dans tout cela est à chercher dans les méandres aux relents pestilentiels, qui coulent nonchalamment, à portée de nez. Sans que nous ne puissions échapper, ni à l’odeur nauséabonde, ni à la vraiment sentir, tellement nous nous sommes habitués aux fragrances subtiles de ces marres accumulées par nos négligences. Mais là où le bât blesse, c’est quand nous ne tenons plus compte des espaces clochardisés par nos «je-m’en-foutisme», «tant-pis» et «nous verrons» et vogue la galère, pour un plan urbanistique fait de bric et de broc, où se côtoient le pire, l’indécent et l’intolérable. Un plan de la circulation anarchique et générateur d’embouteillages, d’accidents, de colères, de procès, de retraits de permis incessants et itératifs à l’envi. Un plan pour vaquer à ses occupations en jouant des bras, en faisant attention à ses poches de peur de se faire chiper son argent, son mobile ou ses provisions. Tous ces plans qui ne ressemblent à rien, faits pour ennuyer le citoyen ou carrément l’exclure, à son corps défendant, de toutes civilités. En faire un malotru, un mal poli, un rustre, un n’importe quoi. Globalement et dans le détail, nous n’apprenons rien à personne, nous déstructurons plutôt le meilleur et nous imposons le pire. Il faudra certainement que la raison puisse prévaloir, contre vents et marées, pour imposer de véritables plans, qui soient la panacée, l’idoine et l’idéal pour nos villes et villages. Ne pas s’encombrer d’une charge qui nous courbe l’échine pour la courber. Il va falloir assurément mettre l’alpha devant l’oméga en toute circonstance. Là nous saurons que la petite histoire est en fait une grande histoire.

S. A. H.

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