Médecine gratuite pour tous, la part d’une logique

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Par S. Ait Hamouda

Le souci de santé représente, pour ainsi dire, l’essentiel des cogitations du citoyen algérien. Cela va évidemment de soi, étant donné l’avancée des traitements, des thérapies et des soins. Nous n’allons pas nous improviser paramédical ou médecin pour traiter des sujets ayant trait à la médecine, toutes spécialités confondues. Nous cherchons tout simplement à savoir ce qui nous intéresse au premier chef, ce qui est en soi légitime, normal et souhaitable. Les réformes de la santé, que nous avons connu jusque-là sont à bien des égards bonnes, passables et par certains points de vue mi-figue mi-raisin. Rétablir dans son état le plus juste, le plus raisonnable, le plus logique les soins les plus efficaces pour le citoyen est une chose qui ne souffre aucun doute. Mais qu’à cela ne tienne, se soigner sans débourser un sou, c’est vouloir, en même temps, le beurre et l’argent du beurre. C’est quelque part prendre le médecin généraliste, le spécialiste, l’administration de la santé pour des demeurés. Il s’agit dans ce cas d’espèce d’une volonté de leurrer son monde. Les malades qui ont besoin de gratuité des soins sont connus et ils le méritent. Mais que l’ont veuillent loger à la même enseigne le pauvre et le riche, il y a comme de l’exagération en l’air. Celui qui n’a aucun moyen pour arracher une dent ou traiter le moindre bobo, il a le droit d’attendre de l’État aide et assistance, et pas seulement lorsqu’il est malade. Il a besoin de la solidarité, de la protection même pour se nourrir et sustenter les siens. Les autres, ceux qui ne manquent pas de tunes, ceux-là doivent débourser. Il y a des gens qui peuvent payer tout, la bonne bouffe, le luxe dans toute sa palette et la santé, même celle esthétique. Et personne ne versera une larme pour eux. D’ailleurs, pourquoi pleurer quelqu’un qui n’en a pas besoin de larmes ? Si ce n’est pour le soudoyer sans être sûr d’avoir en retour pour ses larmes de crocodile. Et puis, l’Algérie n’est plus en situation d’offrir, sans sonnantes et trébuchantes, des soins de qualité.

S. A. H.

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