Les coordinations des wilayas de Béjaïa représentées par 27 communes de Tizi Ouzou, d’Alger, de Tipaza, de Boumerdès, de Batna, de Bouira, de Sétif et de Bordj Bou Arreridj, ont adopté l’ordre du jour de ce conclave après différentes concertations.A 20 h, les coordinations s’introduisent dans une salle, pleine à craquer, du lycée mixte de la ville. On procède à une assemblé en plénière. Avant d’entamer les interventions, B. Benmansour, président en l’occurrence de la délégation et du conclave, a ouvert le conclave pour présenter l’ensemble des coordinations présentes au rendez-vous, et puis rendre un vif hommage aux martyrs du Mouvement citoyen et du Printemps noir, en citant les noms de Beitat Yacine, Benatsou et Belhacène, dont on vient de commémorer l’anniversaire de leur assassinat, non sans rappeler que la rencontre de ce jeudi est un témoignage profond de la réussite des archs et de l’attachement des citoyens aux revendications et au combat du mouvement.Par la suite, Belaïd Abrika, membre de la délégation des archs, a été interpellé pour expliciter le compte rendu des négociations conclues avec le gouvernement. L’interlocuteur a mis le tour des questions discutées avec l’Exécutif et les moyens de leur application. Il a insisté en outre sur les six incidences arrachées de la délégation, à savoir les questions leitmotiv de la délégation qui sont, entre autres, la libération de tous les détenus du Mouvement citoyen ainsi que ceux inculpés dernièrement à Alger, Ghardaïa et Azazga, non sans omettre le journaliste M. Benchicou. Le porte-parole de la délégation a ensuite parlé de la réparation judiciaire et du cas des travailleurs et cadres licenciés, en rappelant que l’Etat procédera à leur réintégration dans leurs lieux d’activité et ils seront indemnisés. La redevance électrique sera annulée pour tous les citoyens qui restent encore à la merci de Sonelgaz. L’autre incidence qui défraye la chronique de nos jours, est celle de la révocation des élus APC et APW, à ce sujet, l’accord conclu, avec le gouvernement, sera, selon l’interlocuteur, appliqué.Ensuite, Abrika s’est lancé dans l’explication des chapitres contenus dans la plate-forme d’El Kseur, pour l’intervenant, les questions relatives à ces chapitres sont encore en cours de discussion et l’Etat a promis de s’engager dans le débat pour trouver les moyens nécessaires et préparer le terrain à la promotion et le développement de la langue amazighe et son introduction dans les différentes institutions de l’Etat, par son enseignement, la création d’une chaîne de télévision berbère et l’extension du réseau de diffusion de la radioberbère (Chaîne II) et puis, en arriver au point qui a partagé les camps du dialogue à maintes reprises, celui de son officialisation.Pour ce qui est des martyrs et blessés du Mouvement citoyen, l’Etat, selon Abrika, procédera à décréter un statut particulier à ses victimes et leur indemnisation.Le point relatif à l’introduction des assassins et leurs commanditaires devant des tribunaux civils, l’interlocuteur a déclaré que c’est pour la première fois qu’on introduit des gendarmes devant cette instance, et c’est un acquis démocratique du mouvement.L’environnement socioéconomique de la région touchée a constitué la part du lion dans l’intervention de Bélaïd Abrika, en effet, un plan marchal sera engagé par l’Etat, selon l’interlocuteur, pour redynamiser le secteur socioéconomique dans la région, 17 points sont par ailleurs proposés pour entamer ce plan et rattraper le retard accusé par les accrocs qu’a connus la région.Abrika a terminé son discours sur le bilan de la délégation durant ses accords avec Ouyahia, pour rappeler que les négociations reprendront avec l’Exécutif pour l’application de ces points, sans oublier de rappeler à l’assistance, que la question relative au week-end universel n’est pas nouvelle, pour lancer des fléchettes empoisonnées contre certains journaux et insister que c’est une revendication contenue dans les chapitres de la plate-forme d’El Kseur, scellée et négociée à… Larbaâ Nath Irathen. Vers 22 h, les coordinations se sont retirées pour se concerter sur l’avancement des travaux des commissions, retourner en plénière. Il faut rappeler que des scènes de tension et de malentendus ont marqué les concertations, notamment pour la coordination de Béjaïa, alors que B. Benmansour accusé de travailler dans les coulisses, et ayant subi des pressions et des intimidations par les uns, a menacé de remettre son mandat par ailleurs des délégués de la ville (commune) de Béjaïa, s’indignent de ne plus disposer de permanence, en déclarant, selon un intervenant, se sentir humilié et que leur combat est remis en cause. A 3 h, les concertations se poursuivent pour revenir en séance plénière.
Khaled B.
