Le projet renvoyé aux calendes grecques

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Le village Seddouk Ouadda a bénéficié en 2014 d’un projet consistant en l’ouverture d’une piste agricole, allant d’Izraren jusqu’à Tigzirt. Un projet qui a été bien accueilli par les fellahs possédant des terres qui devraient être desservies par ladite piste, d’autant plus qu’ils la réclamaient depuis de longues années. Mais, à en croire les agriculteurs rencontrés, ce rêve aujourd’hui n’est que chimère, du fait que, avancent-ils, trois ans se sont écoulés sans que rien ne profile à l’horizon. Cette amertume la résumera Nacer, un fellah: «Cela fait dix ans qu’on frappait à toutes les portes des services agricoles, pour arracher ce projet. Notre vœu a été exhaussé en 2014, année durant laquelle ce sésame nous a été accordé. Depuis lors, à chaque fois que nous nous rendons à la direction de l’agriculture, on nous demande d’attendre notre tour. Aujourd’hui, trois ans sont passés, et je suis sceptique quant à la réalisation de ce projet. On a cru que nos peines allaient s’estomper avec la réalisation de cette piste, mais finalement on s’est rendu compte qu’on s’est trompés. Je profite de cette occasion pour lancer un énième appel au directeur des services agricoles de la wilaya de Béjaïa, afin qu’il se penche sur ce projet», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Je tiens à préciser que tous les riverains conscients de l’importance de l’ouverture de cette piste, qui va faciliter aussi la cueillette des olives, ont donné leur consentement en signant un engagement». A rappeler que la direction des services agricoles de Béjaïa a bénéficié en 2014 d’un quota de 200 kilomètres d’ouverture de pistes agricoles, qu’elle a réparti a travers les subdivisions de l’agriculture des daïras de la wilaya. Le quota attribué à la subdivision agricole des daïras de Seddouk et de Béni Maouche était de 23 kilomètres. Il rentre dans le cadre du programme annuel d’ouverture de nouvelles pistes agricoles. Il y a lieu de signaler que l’entretien des pistes déjà existantes n’est pas inclus dans ce programme. Ce dernier, faut-il le souligner, a été attribué par le ministère de l’Agriculture dans le but de réhabiliter des vergers de figueraies et d’oliveraies et de mettre en valeur, par la même, de nouvelles surfaces agricoles restées incultes. L’ouverture des pistes agricoles permet aux fellahs de se rendre aux champs avec des voitures et des engins, car l’usage du mulet se raréfie de plus en plus en zones rurales. Cet avantage motive les agriculteurs à travailler leurs champs, d’autant plus que, dans des endroits reculés, l’agriculture est l’un des seuls agents économiques. Dans ce programme, trois communes ont été retenues à l’époque. Il s’agit de Seddouk, Amalou et Béni Maouche.

L. Beddar

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