«Nous étions vraiment soulagés lorsque nous avons appris que l’école primaire Varar, fermée depuis des années, allait être affectée au président de l’association Tala Moussa en 2014 afin de mettre en place un centre qui s’occupera de ces enfants», confie un parent d’un enfant atteint de la trisomie 21. Et de poursuivre: «Malheureusement, notre soulagement n’a été que de courte durée, car, sitôt ouverte, cette école, qui devait devenir un centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux, fut fermée pour des raisons que nous ne comprenons toujours pas ». Effectivement, M. Boussad Bouzidi, président de ladite association allait mettre en place un tel centre, mais après une mésentente avec les autorités locales, le projet est tombé à l’eau. A noter que les responsables locaux avaient, même, voté une enveloppe pour sa restauration. Mais, à ce jour, rien n’a été fait pour prendre en charge des dizaines d’enfants éparpillés sur le territoire de toute la daïra où,; faut-il le souligner, il n’existe aucune structure de ce genre afin de prendre en charge cette catégorie d’enfants. «Nos enfants ne sont pas admis dans les écoles primaires parce que la tutelle ne prévoit ni les moyens matériels et encore moins le personnel spécialisé. Ils sont livrés à eux mêmes. Généralement, ce sont tous des enfants issus de familles pauvres et nécessiteuses. Par ricochet, leurs parents ne peuvent rien faire pour eux. Leur prise en charge en milieu familial laisse à désirer. Vraiment, c’est un phénomène social épineux. Il faudrait que nos députés évoquent ce problème. Cela mérite un large débat », estime un autre parent. Selon le mouvement associatif, plus de trois-cents enfants ont été recensés dans cette région. A noter que cette situation n’est pas spécifique à cette région, mais touche pratiquement toutes les autres localités. À Frikat, par exemple, le centre ouvert par le président de ladite association a fermé ses portes pour de nombreuses difficultés. Une réalisation similaire aux Ouadhias n’a pas, non plus, abouti. C’est dire que ces centres ouverts par des bénévoles ne tiennent pas longtemps. Celui de Draâ El-Mizan de l’association « Les enfants du cœur » rattaché à celui d’Ath Ailem (Aïn El Hammam), continue encore à fonctionner depuis sa mise en service en 2013, mais il nécessite aussi des apports par ci par là sinon il se retrouverait dans la même situation que les structures précitées. «Il est temps que l’État se penche véritablement sur l’organisation de ces centres parce que ces enfants ont besoin d’instruction et d’éducation comme tous leurs camarades valides, d’autant plus que l’instruction est un droit constitutionnel», insiste la maman d’un enfant atteint d’un trouble mental.
A. O.
