La sortie ironique du CLA

Partager

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) avait proposé d’étendre la session spéciale aux candidats recalés de la session de juin 2017. Une proposition qui n’a pas été prise en considération, puisque la session spéciale du Bac pour les candidats retardataires se tiendra du 13 au 18 juillet prochain ; c’est-à-dire avant la divulgation des résultats du BAC de la session juin 2017. Dans ce cadre, le CLA estime que «la décision est politique et non pédagogique et ne sert pas l’école algérienne ». «Puisque la décision de donner une seconde chance aux retardataires est présidentielle, nous proposons d’organiser une seconde session et pour les retardataires et pour les recalés du Bac 2017», lit-on dans le communiqué de cette organisation syndicale. En effet, ce syndicat appelle à élargir cette session aux recalés pour, explique la même source, «rendre la décision pédagogique d’un côté et considérer les retardataires comme étant, eux aussi, recalés, de l’autre côté, afin d’instituer une culture de rigueur et de discipline, de sortir de la politique d’impunité (…) et de préserver le principe d’égalité des chances». D’après le CLA, la décision de suspendre les retardataires a été précipitée : «Si l’élève avait été habitué à cette rigueur tout le long de l’année, nous ne serions pas là et la décision revenait au chef de centre uniquement», indique-t-on. «Puisque l’élève s’absente tout le long de l’année et n’est pas sanctionné, alors on ne peut lui demander de la rigueur lors de l’examen du Baccalauréat», a ajouté la même source. Par ailleurs, lors de sa réunion, mercredi dernier, avec la ministre de l’Éducation nationale, le CLA a évoqué «la fatigue et le surmenage des enseignants tout le long de l’année scolaire, dus à la surveillance des compositions et du Baccalauréat ainsi qu’à la correction des copies», ce qui ne peut, arguent-ils, leur permettre d’encadrer l’examen de juillet. Le CLA précise que «les professeurs ont droit, eux aussi, à un congé et une période de repos, pour qu’ils puissent récupérer afin d’aborder la prochaine année scolaire dans de bonnes conditions ». Il a été également question, lors de cette réunion, d’examiner «un projet de règlement intérieur que le ministère est en train d’élaborer et qu’il soumettra aux syndicats». «Nous avons aussi parlé de l’existence de lois et législation scolaire parfaite, mais le problème essentiel est dans leur application sur le terrain et la non activation du rôle du Conseil de gestion et d’orientation, ainsi que le mode de nomination de ses membres et des autres conseils», a encore indiqué la même source.

L. O. Challal

Partager