Le CLA appelle à surseoir à la session

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La décision du président de la République relative à l’organisation d’«une session spéciale» au profit des candidats retardataires au BAC ne cesse de susciter la polémique au sein du secteur de l’éducation nationale. Le conseil des lycées d’Algérie (CLA) appelle la présidence de la République à sursoir à cette décision et ouvrir un débat au sein du secteur autour de la problématique de l’évaluation et de l’organisation des examens officiels. Le CLA vient de tirer la sonnette d’alarme au sujet de «la gravité de cette décision injuste et irréfléchie ainsi que ses conséquences pédagogiques et sécuritaires pour le pays». Cette entité syndicale qualifie cette décision d’«injuste dans le fond», étant donné, explique la même source, qu’il n’y a aucun mouvement qui a revendiqué cette session et dans la forme, parce qu’aucun débat n’a eu lieu dans le secteur de l’éducation sur l’utilité de la session et sa date d’organisation. «Pourquoi les élèves de l’année dernière n’ont pas eu cette chance? Est-ce que les retardataires et les absents des années prochaines auront le droit à une session spéciale?», s’est interrogé le CLA. Devant cet état de fait, cette formation syndicale réitère sa revendication d’élargir cette 2e session du BAC à tous les élèves qui auront échoué lors de la première session avec des conditions d’accès, qui doivent être définies à l’avance et entrant dans la réforme du BAC. «Le CLA se positionne en faveur de tous les enseignants qui rejettent cette décision et les assure de son entière solidarité, pour accompagner leurs actions de refus de cette décision», lit-on dans le communiqué de cette entité syndicale rendu public hier. Aussi, ce syndicat a lancé un appel à tous les enseignants qui rejettent «cette session de la honte» de faire parvenir leurs propositions d’actions afin de trancher sur ce sujet lors du conseil national du syndicat qui se tiendra le 7 et le 8 juillet prochain. Cette formation syndicale affirme qu’elle continue à défendre l’égalité des chances de réussite de tous les élèves algériens quelle que soit leur situation sociale. Elle n’a pas omis, dans ce sillage, de dénoncer ‘’l’atteinte aux droits de repos et de congé annuel des travailleurs après cette décision non étudiée ». Cependant, le CLA se dit contre « l’humiliation et pour l’égalité des chances ». D’après la même source, «une deuxième session pour tous et dans les mêmes conditions donnera plus de crédibilité au Baccalauréat et rendra la décision pédagogique». Toutefois, le CLA, rejette «l’organisation de deux Baccalauréats la même année, l’un pour les retardataires et les absents et un autre pour les candidats de juin 2017, et dit oui pour un Baccalauréat national pour tous les enfants algériens quelle que soit leur classe sociale».

L.O.Challal

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