“La femme est absente dans les postes de décision du secteur’’

Partager

« La femme est absente dans les postes décisionnels dans le secteur des finances », nous ont affirmé des cadres dans le secteur des finances en marge de la cérémonie, organisée hier à leur intention par la Confédération des cadres des finances et de la comptabilité, au siège du ministère du secteur, à l’occasion du 8 mars. « Dans la hiérarchie, une femme n’accède pas au -delà du poste de chef de bureau « , ont-elles ajouté. La cérémonie a été marquée par la présence des femmes cadres du secteur, à l’instar des impôts, des domaines, du budget, du trésor et de la comptabilité publique, ainsi que de M.Mahamoudi, président de la Confédération des cadres des finances et de la comptabilité, de Mme Mentouri, ex- ministre chargée de la Reforme Financière, de M.Boutaba, secrétaire général du ministère des Finances ainsi que plusieurs DG des secteurs rattachés au ministère. ’’Ce premier geste en son genre nous a touchées, cela témoigne d’une attention particulière, tout en espérant que l’expérience se renouvellera’’ poursuit une femme-cadre des finances. Dans son intervention, Mme Mentouri a exhorté les femmes à aller de l’avant dans ce domaine tout en évoquant la disparité des chances entre elles et leurs collègues hommes. Les femmes que nous avons rencontrées ont insisté sur l’absence de promotion pour elles dans le secteur bien que la compétence ne leur pas défaut.’“Même si promotion il y a, la compétence est le dernier critère qu’on prend en considération, cela relève du mépris envers l’intelligence et la capacité de gestion de la gent féminine’’ ont-elles souligné. “Malgré le long cursus universitaire qui caractérise la formation d’un cadre des finances, ainsi que la longue expérience, la femme est souvent reléguée au second plan dans notre secteur’’ ajoutent-elles. ‘’ La condition de la femme active n’est pas prise en considération, bien qu’une différence avec le travail d’un homme existe toujours, cette activité de l’extérieur n’est qu’un complément, car elle ne débute qu’après le travail à l’intérieur de son foyer‘’ont poursuivi nos interlocutrices. Ainsi, elles ont tenu à déplorer cet état de fait qui ne fait que reléguer la femme au second rôle dans leur secteur au moment où d’autres secteurs connaissent une émergence féminine significative.

Naïma B.

Partager