Limitrophe de l’hôpital d’Aïn El Hammam, le lieu-dit Ahechad Bouakouir, à trois kilomètres à l’Ouest de la ville d’Aïn El Hammam, a pris de l’ampleur ces dernières années, au point de devenir un petit hameau très fréquenté. Plusieurs propriétaires de terrains familiaux y ont érigé leurs habitations, non sans avoir prévu la construction de nombreux locaux commerciaux qui font d’«Ahechad Bouakouir» aujourd’hui un lieu de commerce et de rencontres entre villageois de la région. Passage obligé vers les villages de l’Ouest de la commune et au-delà via la RN15, ce nouveau hameau est de plus en plus fréquenté. Les cafés maures sont continuellement bondés de consommateurs de la région, mais aussi d’ «étrangers» qui viennent à l’EPH tout proche, pour rendre visite à leurs proches malades. Ces ingrédients qui ne manquent pas d’attirer les marchands informels, à l’affût du moindre espace populeux, pour y installer leurs baraques de fortune. Ainsi, au petit commerce de vieilles femmes sont venues se greffer de nombreuses autres activités, faisant, ainsi, du «souk du dimanche» un lieu de vente quotidien, entraînant de nombreuses nuisances. Les ordures non ramassées par les marchands représentent un autre désagrément insupportable pour les passants qui y font une halte et pour les riverains qui aimaient tant se prélasser sur l’herbe des champs voisins. Par ailleurs, le stationnement des deux côtés de la chaussée, et même sur les trottoirs, entrave sérieusement la circulation aux heures d’entrée et de sortie des visiteurs de l’hôpital. Lorsque des camions de passage s’y mêlent, la situation devient alors ingérable. Il faut souvent attendre qu’un automobiliste bienfaiteur se dévoue, pour délier l’écheveau qui se noue sur la route nationale numéro 71 au bord de laquelle se tiennent les étals. Personne ne pensait que le rassemblement des femmes de la région, qui se tient chaque dimanche depuis l’ère coloniale, allait un jour prendre cette ampleur. Des fruits et légumes, des bijoux, de la quincaillerie et autres articles d’habillement se côtoient chaque jour, attirant une clientèle de plus en plus nombreuse. Une aubaine pour les informels à l’affut de potentiels acheteurs, sans avoir à payer ni les impôts, ni le moindre droit de place.
A. O. T.
