L’ADE entame une chasse aux branchements illicites

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Le pillage de l’eau par certains citoyens est si courant qu’il devient difficile de voir ce précieux liquide couler régulièrement des robinets.

L’ADE d’Aïn El Hammam vient subitement de se rendre compte, en effet, de ce que tout le monde sait déjà depuis longtemps : le piratage des réseaux de distribution. Elle avertit, donc, «les citoyens détenteurs de branchements illicites (pirates : vol d’eau) qu’un délai de trente jours leur est accordé pour la régularisation de leur situation à l’amiable (paiement de compteur) auprès de l’Algérienne des eaux. Passé le délai fixé au 30 juillet, les propriétaires de robinets pirates détectés s’exposeront à des amendes allant jusqu’à 50 millions de centimes, en sus de poursuites judiciaires. «Ce n’est pas trop tôt», disent certains abonnés alors qu’un autre, en lisant l’affiche placardée en ville, se veut rassurant : «C’est pour nous faire peur !». Cette mise en garde s’adresse également aux plombiers «véreux», coupables de ces branchements, dont les conséquences sont préjudiciables à la distribution de l’eau et aux finances de l’entreprise. Conscients que cette escroquerie est la première cause du manque d’eau, l’ADE invite ses abonnés à dénoncer ces fraudeurs auprès de leurs services, même par courrier anonyme. Par ailleurs, il y a lieu de noter que la formule de paiement au «forfait», à laquelle les services des eaux ont recouru lors de la pénurie de compteurs, a montré ses limites. Loin d’être dissuasive, elle incite plutôt à la dilapidation, estiment des abonnés de l’ADE. «Payer sa consommation de cette manière n’a jamais poussé les consommateurs à faire l’économie de ce produit vital. Au contraire, les robinets débitent de l’eau sans interruption à longueur de journée dans les jardins, pour l’arrosage des arbres et même le lavage des alentours des magasins et des maisons», souligne un résident de l’ex-Michelet. Et d’enchaîner : «Ceux qui consomment l’eau sans parcimonie ne sont pas difficiles à détecter. Il suffit aux services concernés de ne pas être complaisants, pour repérer, par exemple, les individus qui inondent, chaque matin, les trottoirs à grande eau».

A. O. T.

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