Des jeunes d’Aït Yahia Moussa viennent de créer une nouvelle association à caractère humanitaire, dont l’agrément remonte à trois mois environ. «Jusqu’ici, la commune d’Aït Yahia Moussa, était connue par ses trois associations sportives, à savoir la Jeunesse sportive d’Aït Yhaia Moussa «JSYM3», le Club de Tafoughalt et d’Iallalen, ainsi que par les associations Tharwa N’Krim Belkacem et les Amis de Krim Belkacem, sans oublier les nombreux comités de villages et la section de l’organisation nationale pour la protection de l’enfant et du jeune «ONPEJ». En ce qui concerne l’humanitaire, en revanche, il n’y avait pas grand-chose. Et pour combler ce vide, nous avons créé cette association dénommée Afus N’Tallelt (La main de l’entraide), dont le but consiste, tout simplement, à venir en aide aux familles démunies, les personnes âgées sans ressources et les veuves et les orphelins dans le besoin», déclare M. Djamel Seddiki, son premier président. Aussi, pour sa première action inscrite dans son programme d’action, les membres de ladite association se sont lancés, depuis le début du mois de Ramadhan dernier, à recueillir auprès des grossistes et autres commerçants des denrées alimentaires, pour les distribuer à travers les villages de la localité. «Cette première action, qui consiste à recueillir des denrées alimentaires en faveur des nécessiteux, nous a permis de confectionner plusieurs lots et couffins alimentaires», explique le vice-président de cette association, en l’occurrence M. Madjid Louni, tout en ajoutant que leur action dans l’humanitaire sera ‘’permanente et comportera plusieurs volets’’. Par ailleurs, nos interlocuteurs n’hésiteront pas à faire part de la situation sociale de la population locale qui, selon eux, «se dégrade de jour en jour, alors que la localité est officiellement classée comme la plus pauvre de la wilaya». «Un petit exemple qui illustre bien la situation désastreuse dans laquelle se débat la population est celle que tout le monde connaît, à savoir l’enclavement de nos villages, et dernièrement, les transporteurs ont décidé d’augmenter le tarif du ticket pour se rendre à Draâ Ben-Khedda. Au bout du compte, c’est la petite bourse du père de famille qui s’envole, sachant que nombre de chefs de famille ne touchent même pas le Smig, ceci sans parler des chômeurs, dont les déboires sont encore plus nombreuses. C’est la misère qui s’installe à travers nos villages et cela dans le plus grand silence», terminent nos interlocuteurs.
Essaïd Mouas